Zoom sur Zuma!
Déjà très critiqué en raison de la crise sociale dans les mines sud-africaines et du scandale autour de la rénovation de sa résidence de Nkandla, son village natal, pour 21,4 millions d’euros aux frais des contribuables, Jacob Zuma, le président sud-africain, doit maintenant faire face à une nouvelle attaque. Les 8 partis d’opposition, pour une fois unis, ont déposé une motion de censure contre lui.
La démarche n’a presque aucune chance d’aboutir. La motion de censure ne sera certainement pas adoptée, puisque l’ANC dispose d’une majorité confortable au Parlement avec 264 sièges sur 400.
Mais en déposant une motion de censure contre Jacob Zuma, les partis d’opposition veulent pointer du doigt tout un tas de dysfonctionnements à la tête de l’Etat.
Lindiwe Mazibuko, qui dirige à l’Assemblée Nationale le groupe parlementaire de l’Alliance Démocratique, le principal parti d’opposition, reproche au président d’être responsable d’une inquiétante politisation du système judiciaire, d’une spirale de corruption, de la montée du chômage et aussi du ralentissement de l’économie.
Selon elle, le droit fondamental à l’éducation a aussi été violé puisque depuis des semaines, des centaines d’écoliers attendent leurs manuels dans différentes provinces du pays et ils n’ont toujours pas de livres, alors que l’année scolaire s’achève.
A 5 semaines du congrès électif de l’ANC, Jacob Zuma, candidat à sa succession, doit faire face à de très nombreuses critiques sur sa gestion du pouvoir.