Mission de positionnement auprès des deux derniers colosses de l’Afrique.
En matière de lutte contre le terrorisme, Paris peut proposer «sa solidarité» au Nigéria, a déclaré le ministre des Affaires étrangères français, ajoutant: «nous sommes prêts à coopérer notamment en matière de renseignement».
Première étape du voyage, l’Afrique du Sud: aprés les divergences entre Paris et Pretoria sur la Côte d’Ivoire et sur la Libye, les deux pays semblent décider à oublier le passé. A Paris, on considère que l’entretien entre le président Zuma et Alain Juppé, est l’illustration de la volonté sud-africaine de tourner la page.
Au cours de cette brève visite, le chef de la diplomatie française a participé à un débat organisé par un think tank sur «la nouvelle gouvernance mondiale». En clair, l’élargissement du Conseil de sécurité. L’Afrique souhaite obtenir deux sièges permanents avec droit de véto.
L’Afrique du Sud est bien entendu candidate, mais aussi le Nigéria, la seconde étape de la tournée africaine d’Alain Juppé, où il a rencontré le président Goodluck Jonathan.
Paris s’est gardée d’afficher une quelconque préférence entre ces deux candidats. A Abuja, l’entretien a été en partie consacré à la lutte contre le terrorisme.
«Ce qui se déroule au Nigéria est grave, mais la solution n’est pas uniquement guerrière», a dit Alain Juppé, soulignant que le développement est la meilleure réponse au terrorisme.
Le ministre français a aussi fait une escale à Kano, la grande métropole musulmane du nord Nigéria, où il a également eu un entretien avec l’Emir de la ville.