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AFRIQUE – TURQUIE: Le vice-premier ministre Bekir BOZDAĞ parle des relations turco-africaines, à l’occasion de la Journée Africaine

Turcs… sans trucs? 

Le continent africain est un nouvel acteur qui se développe de jour en jour sur la scène mondiale au 21e siècle.

altLe continent africain, avec ses ressources naturelles et humaines abondantes, peut jouer un rôle plus actif dans le système international à partir de la seconde moitié du 21e siècle, et il aura plus de puissance pour effectuer des développements internationaux. Au cours des 10 dernières années, 7 des 10 économies les plus dynamiques dans le monde ont émergé dans ce continent. Selon les données de la Banque mondiale, au cours des cinq dernières années, la moyenne de taux de croissance annuelle du continent sur la base de revenus non pétroliers est de 5,4%. En ligne avec le développement économique, il y a des progrès dans la démocratie ainsi. En 1989, seulement 3 pays dans le continent avaient la démocratie. Une génération après, aujourd’hui, près d’un tiers des pays africains ont la démocratie. L’Union Africaine est la plateforme de rencontre des pays africains. Par le principe de « solutions africaines aux problèmes africains« , elle trouve des solutions pour tous les problèmes du continent et elle élabore des politiques.

Le redéveloppement des relations de la Turquie avec l’Afrique, avec qui elle a des liens historiques, remonte ces derniers temps. Malgré cela, le développement récent de nos relations avec les pays africains est un exemple de réussite de la politique étrangère turque. Le processus d’ouverture vers la politique en Afrique a commencé en 1998 et il a été complété avec succès aujourd’hui. Et, nous avons réalisé des progrès rapides dans de nombreux domaines, de volume d’échanges commerciaux à des mécanismes de dialogue politique, des activités de sensibilisation aux investissements économiques. Ainsi, la Turquie, qui a été un pays Afro-Eurasien (Europe, Asie, Afrique) de l’Empire ottoman jusqu’aujourd’hui, est entrée dans une nouvelle ère dans la politique africaine, compatible avec les réalités du 21e siècle.

Les relations de la Turquie avec l’Afrique résultent d’un passé historique fort fondé sur des principes, qui date il y a plusieurs siècles. L’Empire Ottoman était étendu sur 3 continents et une partie importante de ses frontières étaient en Afrique. Dans la première période, du 15 au 19ème siècle, certaines régions de SAGA se trouvaient très proche l’Empire ottoman (Province Habesh, le Soudan, le Niger, le Tchad, et certaines parties de l’Ouganda) et dans certaines régions de la Corne de l’Afrique ont été soutenues par les Ottomans contre le colonialisme. Dans sa politique envers l’Afrique, l’Empire Ottoman a montré qu’elle est du côté des peuples africains. Au 16ème siècle, la marine ottomane commandée par Seydi Ali Reis a défendu l’île de Zanzibar contre les colonialistes de l’Occident. Les Ottomans ont développé des relations étroites avec l’Empire Tombouctou qui était dominant au Mali.

La deuxième période couvre une période de temps entre la fondation de la République turque et l’année 1998. Dans cette période, les relations avec les pays africains étaient au niveau minimum comme les capacités politiques et économiques de notre pays étaient différentes de celles d’aujourd’hui.

La troisième période est de 1998 à 2012. Le Plan d’action pour l’Afrique a été adopté en 1998 et l’attention de notre pays envers l’Afrique a grandi. Dans le cadre du « Document de stratégie pour l’Afrique » en 2010, la politique d’ouverture vers l’Afrique a été introduite et les relations avec le continent se sont améliorées dans tous les domaines.

Lors du Sommet de l’Union Africaine en Janvier 2008, la Turquie a été déclarée comme le partenaire stratégique du continent et les relations se sont accélérées. La Turquie est devenue un membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, au cours des périodes 2009-2010 et, dans ce cadre, à chaque occasion, la Turquie a agi comme la voix de l’Afrique dans l’arène internationale comme elle a été soutenue par les pays africains pendant les élections.

Nos ambassades sur le continent établissent des relations étroites avec les Africains et avec les administrations. En fait, le fait que nos ambassades deviennent opérationnelles est une preuve solide de notre volonté politique dans la promotion de la politique «d’ouverture vers l’Afrique».

En plus d’ouvrir des ambassades, le processus est soutenu par des contacts dans tous les domaines et à tous les niveaux avec ces pays ainsi que par les efforts visant à achever le sol conventionnel. Tout cela renforce la perception positive.

Dans ce chemin, nous continuons rapidement nos travaux pour activer nos nouvelles ambassades qui jouent un rôle important dans la mise en œuvre de notre politique africaine. En mai 2009, nous avions 12 ambassades sur le continent, 7 d’entre eux étant dans le sud du Sahara. En ce qui concerne le processus à ce jour, en 2009, le nombre de nos ambassades a atteint 14 avec la Tanzanie et le Côte-d’Ivoire. En 2010, le nombre d’ambassades atteint 20 avec le Cameroun, le Ghana, le Mali, l’Ouganda, l’Angola et Madagascar. En 2011, ce nombre a atteint 27 avec la Zambie, le Mozambique, la Mauritanie, le Zimbabwe, le Sud-Soudan, la Somalie et le Gambie. En 2012, nous avons atteint 31 ambassades avec le Niger, la Namibie, le Burkina Faso et le Gabon. Au début de 2013, nous avons ouvert des ambassades au Tchad, en Guinée et au Djibouti, en prenant le chiffre total à 34. En 2013 et dans les périodes suivantes, nous visons à ouvrir des ambassades autant que possible, dans les pays africains qui sont nos frères.

Dans ce contexte, nos mesures ne restent pas sans réponse, qui est un indicateur important de l’élan que nous avons acquis à travers l’ouverture de la politique envers l’Afrique. Au début de 2008, ce qui est le point tournant dans notre politique d’ouverture vers l’Afrique, 10 pays du continent avaient leurs ambassades à Ankara, 5 d’entre eux étant du sud du Sahara. En 2013, ce chiffre a atteint 25 et il est prévu d’augmenter à l’avenir, quand plusieurs pays frères africains ouvrent des ambassades.

Nos relations économiques et le volume des échanges commerciaux avec les pays africains ont considérablement augmenté dans les années récentes.

Notre volume d’échanges commerciaux avec les pays de SAGA était de 742 millions USD en 2000. En 2008, ce chiffre a atteint 5,7 milliards USD, et en 2012 il a atteint près de 6,5 milliards USD. Comme vous voyez les chiffres, nous pouvons dire que la croissance est multiple presque par 10, au cours des 12 dernières années

Notre volume d’échanges commerciaux avec tous les pays africains était de 9 milliards USD, en 2005. Ce chiffre a atteint 23 milliards USD, en 2012. Nous visons à accroître le volume d’échanges jusqu’à 100 milliards USD, dans le 100e anniversaire de notre République.

D’autre part, de 1972 à 2010, le secteur de la construction turque a entrepris des projets à travers toute l’Afrique, d’un montant de 39 milliards USD. Ce chiffre correspond à 21% de notre volume global. La part de l’Afrique du Nord dans le volume global est de 19%. Ces chiffres et ces faits nous ont motivés à l’égard du potentiel économique et de la distance à parcourir.

Notre pays vise à augmenter le nombre de vol de Turkish Airlines à la destination de l’Afrique pour l’objectif de développer des possibilités de transport aux pays africains, de faciliter les contacts entre les hommes d’affaires, d’assurer que la Turquie devienne un carrefour pour les gens africains et de renforcer les liens entre les personnes. Aujourd’hui, Turkish Airlines propose des vols vers 34 destinations en Afrique.

Grâce à l’Agence turque de Coopération de Coordination (TIKA), au Croissant-Rouge (Kızılay), au Ministère de la Santé et aux ONG; nous maintenons nos travaux un peu partout dans le continent, en solidarité avec les frères et sœurs africains.

En dehors des relations politiques et économiques, plus de 100 écoles turques dans 34 pays d’Afrique offrent des possibilités d’éducation pour les enfants africains.

De 1991 à 2011, un total de 3254 des quotas de bourses ont été allouées aux pays africains, à l’exception des formations militaires. 864 bourses ont été utilisées. Pour l’année scolaire de 2012-2013, des bourses ont été attribuées pour 561 élèves, à l’exception de bourses spéciales de pays SAGA.

Depuis 1992, l’Académie de diplomatie du ministère des Affaires étrangères organise un «Programme International de Formation pour les Jeunes Diplomates». Jusqu’à présent, quelque 100 diplomates de pays africains ont participé à ce programme.

La Turquie donne une importance à la contribution de paix et de solidarité en Afrique. À cet égard, même si en chiffres modestes, la Turquie contribue par personnel pour 5 missions de l’ONU sur un total de 6 missions au service de l’Afrique, pour la plupart étant des éléments de la police.

La 4ème période couvre les relations à partir de 2013, que nous appelons «la politique de partenariat avec l’Afrique» à la place de la politique d’ouverture vers l’Afrique.

Les objectifs de notre politique de partenariat avec l’Afrique sont les suivants: contribuer à l’établissement de la paix et de la stabilité dans le continent africain, aider aux pays africains dans leur développement politique, économique et social; dans ce but d’apporter un soutien pur et simple dans les domaines de la politique, de l’économie, du commerce, de l’aide humanitaire, de la reconstruction, de la sécurité, de la diplomatie publique et de la médiation, de contribuer au développement des ressources africaines pour le bénéfice des populations africaines, d’améliorer les relations bilatérales sur la base d’un partenariat égal et des avantages mutuels.

Dans la seconde moitié de cette année, le 2ème Sommet du partenariat Turquie-Afrique sera organisé. Les décisions qui façonneront le cadre de notre politique de partenariat, couvrant les années 2013 à 2018, seront prises lors de ce sommet. La date et le lieu du sommet seront décidés lors du sommet de l’Union Africaine qui aura lieu les 26-27 mai 2013. Comme vous le savez, la Turquie a informé la Commission de l’Union Africaine au sujet de son désir d’accueillir exceptionnellement le 2ème Sommet du Partenariat Turquie-Afrique.

La Turquie continuera de partager son expérience historique; son acquis sociale, politique et culturel, ses équipements et ses ressources avec les administrations et les peuples africains, dans le cadre de « solutions africaines aux problèmes africains » et sur la base des avantages mutuels. Cette compréhension est au cœur de notre politique de partenariat.

En conclusion, j’ai la ferme conviction que les Africains vont paisiblement atteindre le bien-être et le développement qu’ils méritent. Je souhaite que le 50eme anniversaire de l’Union Africaine apporte la meilleure des chances pour tous.

* Cet article est basé sur le discours prononcé par S.E.M. Bekir Bozdağ lors de l’inauguration du Symposium de la Journée Africaine au Campus de Beytepe de l’Université de Hacettepe , Ankara, Turquie.

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