in

AFROEATS: 1ère édition à Dakar – La cuisine, un débouché principal et naturel de la production agricole

G…astronomique!

La première édition du Festival international de promotion des produits locaux et de la cuisine africaine ou «AFROEATS» s’est ouvert le mardi 30 avril à Dakar, sous la présence du Premier ministre Abdoul Mbaye. Pendant 5 jours, les participants, venus d’un peu partout dans le monde, vont échanger sur l’art culinaire africain à travers des expositions.

altDes invités venus d’Afrique, des Etats-Unis, d’Europe et d’Asie ont assisté à l’ouverture, mardi, au Grand théâtre, de la première édition du Festival international de promotion des produits locaux et de la cuisine africaine. Ils sont composés de grands chefs cuisiniers, d’entreprises industrielles, d’opérateurs évoluant dans  l’agroalimentaire.

Le Premier ministre, Abdoul Mbaye, s’est réjoui de cette initiative qu’il a qualifié de novatrice. Il estime que ce festival rappelle l’importance de la cuisine comme débouché principal et naturel de la production agricole. Selon lui, le rôle de la cuisine n’est pas seulement culturel, social et nutritionnel, il est aussi largement économique, dans un contexte où l’Afrique doit se donner comme première priorité, nourrir sa population par des productions agricoles suffisantes.
Selon lui, cette manifestation est une occasion pour magnifier l’apport des compatriotes établis à l’étranger et dont la notoriété dans l’utilisation des produits de nos terroirs constitue un motif indiscutable de fierté et de confiance en soi.

De l’avis du chef du gouvernement, la nécessaire réappropriation du patrimoine africain passe par une pédagogie à l’égard des populations locales, un développement des pratiques agricoles et la sensibilisation du monde aux qualités gustatives et nourricières de nos produits locaux. Il a déclaré que l’art culinaire appelle le tourisme et en fait l’un des secteurs les plus dynamiques de l’industrie touristique en rapport avec l’intérêt croissant des consommateurs avisés. «Afroeats veut être un espace de rencontre, de réflexion, d’expression, d’échanges d’expériences, de promotion des vertus de la cuisine africaine, en vue de satisfaire nos populations», a indiqué M. Mbaye, qui s’est dit «persuadé» qu’Afroeats sera inscrit dans les agendas des grandes rencontres africaines et du monde pour démontrer l’apport de l’Afrique et de notre patrimoine culinaire dans la gastronomie mondiale.

Pour Alain Faustin Bocco, représentant du président de la Commission de l’UEMOA, il faut soutenir, dans les Etats, les programmes nationaux de mise à niveau des entreprises industrielles et de services, ainsi que les écoles hôtelières. Il a jugé nécessaire d’encourager la réalisation des documentaires, afin de combler la lacune de la transmission, et d’améliorer les programmes de formation et créer des centres spécialisés dans l’art culinaire africain.

Le directeur de l’Industrie, Ibrahima Basse, par ailleurs président du comité d’organisation de Afroeats, estime que cette rencontre, au-delà de son caractère festif, constitue un «cri du cœur» en direction de tous les africains, en particulier les décideurs publics et privés. Il a affirmé que l’Afrique est toujours riche de sa biodiversité, de ses fruits et légumes capables de garantir des revenus durables et confortables.

S’adressant au représentant du président de la Commission de l’Uemoa, le Premier ministre Abdoul Mbaye a indiqué que sa présence à cette cérémonie d’ouverture témoigne de l’intérêt et de l’engagement qu’il porte à la mise en œuvre de la politique industrielle commune au cœur de laquelle la transformation des produits agricoles de nos terroirs est une priorité.

«Il n’y a aucun doute que la valorisation de nos ressources agricoles par la transformation aura un impact significatif dans le développement économique et la réduction de la pauvreté, aussi bien en milieu urbain que rural», a dit M. Mbaye. Pour lui, organiser notre capacité de réponse, c’est, d’abord, adopter une vision, des politiques, des stratégies et des actions pertinentes, non seulement nationales, mais aussi régionales.
A cet effet, a relevé le chef du gouvernement, la politique industrielle commune de l’UEMOA marque ainsi la volonté des Etats membre de l’union d’avoir une vision unique de leur industrialisation, notamment celle de devenir, ensemble, un acteur significatif de la mondialisation dans le cadre d’un développement industriel.

C’est pourquoi, a expliqué Abdoul Mbaye, les Etats de l’Union se sont accordés sur la nécessité de favoriser l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique de l’Ouest, à travers un appui en faveur de la transformation industrielle endogène des matières premières locales. Ce qui va permettre, à son avis, de générer des biens et services à valeurs ajoutées, seule voie pour créer davantage de richesse et contribuer significativement à la croissance économique.

MAURITANIE: Léger remaniement ministériel

AFRIQUE DE L’OUEST: Le TEC (Tarif Extérieur Commun) de l’UEMOA-CEDEAO adopté