Air… à fric?
Grâce à un Fonds social mis en place en 2005, d’un montant total de 700 millions CFA, 250 ex-travailleurs en situation très précaire de la défunte compagnie Air Afrique, liquidée en avril 2002, ont été indemnisés.
La cérémonie de remise des chèques à cette catégorie d’ex-agents de cette compagnie s’est déroulée en présence du ministre de l’Equipement, des Infrastructures et des Transports, Thierno Alassane Sall et des responsables du secteur des transports aériens et des leaders syndicaux.
250 ex-agents en situation très précaire de la défunte Air Afrique ont été indemnisés, grâce à un fonds social d’un montant de 700 millions CFA. Ce fonds a été mis en place depuis 2005 avec l’accord de tous les partenaires, dont le Syndicat unique des travailleurs du secteur aérien et activités annexes du Sénégal (Sutaaas), a déclaré le ministre de l’Equipement, des Infrastructures et des Transports, Thierno Alassane Sall, au cours de la cérémonie de remise des chèques aux bénéficiaires.
Pour le ministre de tutelle, il s’agira, à travers cette cérémonie de remise de chèques, de « désintéresser ceux dont le montant est compris entre 2 et 4 millions CFA et traiter dans le lot deux ou trois cas sociaux importants pour lesquels ces personnes sont assez gravement malades et dans une situation très précaire qui mérite notre solidarité active ».
Il a tenu à préciser que la question de la liquidation d’Air Afrique n’est pas encore terminée. L’argent distribué a été recouvré grâce aux fonds sociaux qui sont aujourd’hui mobilisés. «Normalement, la liquidation des droits des travailleurs d’Air Afrique relève du syndic, c’est-à-dire de la justice, dès l’instant que cette société a été mise en liquidation», rappelle le ministre qui a soutenu que le fonds social, comme son nom l’indique, a une vocation sociale aux fins d’indemnisation.
Il a indiqué que le super privilège a été payé à tous les travailleurs et qu’en plus, le comité de gestion a été maintenu en activité pendant un an afin de «pouvoir intéresser l’ensemble des travailleurs, y compris ceux qui ne participaient pas, à l’époque, à l’activité industrielle ou à l’activité qui permettait de générer des ressources».
Le ministre a toutefois noté que cette cérémonie «marque une des étapes de la liquidation d’Air Afrique», une compagnie qu’il considérait comme étant non seulement un outil d’intégration, mais aussi de grande fierté pour les Africains.
Il a rendu un vibrant hommage à l’engagement des hautes autorités de notre pays qui n’ont cessé d’œuvrer pour trouver une solution à cet épineux problème, mais aussi aux partenaires sociaux dans cette aventure qui a démarré depuis 2005 avec la proposition du Sutaaas de mettre en place un fonds social.