Certificat d’héber… »je mens »?
La première déclaration officielle des autorités ivoiriennes depuis l’arrivée à Yamoussoukro du président burkinabè déchu Blaise Compaoré a été que «Blaise Compaoré restera aussi longtemps qu’il le voudra en Côte d’Ivoire», de la bouche du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara lui-meme, qui lui a rendu visite, mardi 4 novembre.
La première déclaration officielle des autorités ivoiriennes depuis l’arrivée à Yamoussoukro du président burkinabè déchu Blaise Compaoré a été que «Blaise Compaoré restera aussi longtemps qu’il le voudra en Côte d’Ivoire», de la bouche du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara lui-meme, qui lui a rendu visite, mardi 4 novembre. Alors que les tractations vont bon train à Ouagadougou pour dessiner les contours d’une transition «dans un cadre constitutionnel» comme l’a martelé le lieutenant-colonel Zida qui en est actuellement le dépositaire, le président déchu Blaise Compaoré poursuit son séjour en Côte d’Ivoire.
Et alors que jusque-là, seuls les grands partis s’étaient emparés du sujet, la présidence a enfin communiqué. Alassane Ouattara a ainsi joué les hôtes respectueux, soulignant que l’ex-chef d’Etat burkinabè pouvait rester « aussi longtemps » qu’il le souhaiterait.
Pour Bruno Kone, porte-parole de la présidence ivoirienne, son pays, «la Côte d’Ivoire a toujours été un pays d’hospitalité, a toujours accueilli les chefs d’Etat qui étaient privés de liberté. Donc, pour des raisons humanitaires, la Côte d’Ivoire se devait de faire ce qu’elle a fait».
Combien de temps, Blaise Compaoré va-t-il rester sur le sol ivoirien ? Il est «comme chez lui», souligne Bruno Kone, il «un homme libre», et donc libre «d’aller où il veut en Côte d’Ivoire et il pourra également, si il le souhaite, aller à l’extérieur».
Tout cela avec un statut d’ancien chef d’Etat. «Donc il est traité avec les égards qui correspondent aux rangs qu’il a occupé et qui correspondent également au niveau de la relation qu’il a pu avoir avec notre pays et avec son chef».
Pour le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), il ne s’agit ni plus ni moins que d’un «asile doré».