Ce sommet sera marqué par la signature d’un accord-cadre sur la création d’un pool de réserves monétaires conventionnelles pour s’aider en cas de chute brusque des réserves d’or et de monnaie d’un membre du groupe. Ce pool monétaire sera une sorte de Fonds monétaire international (FMI) propre au Brics. Pour financer cette Banque de développement des BRICS, l’Afrique du Sud a annoncé qu’elle allait y apporter 5 milliards USD.
Des analystes pensent que le 6ème sommet des BRICS a été un haut lieu d’échanges montrant aux Occidentaux que les pays émergents pouvaient mettre en place des institutions concrètes. La Banque de développement et le fonds de réserve ont été d’ailleurs conçus pour limiter l’hégémonie de la Banque mondiale et du FMI. Avec la tenue réussie de ce sommet, les BRICS ont voulu marquer leur différence sur le terrain diplomatique, puisque la rencontre a consacré le retour de Vladimir Poutine dans un sommet international. Ce qui était très important pour la Russie, dont le président avait été évincé du dernier G8, en raison de la crise ukrainienne.
Si les économistes affichent leur pessimisme sur l’avenir des Brics, les dirigeants de ces pays sont pour leur part convaincus qu’ils vont travailler ensemble pour surmonter les nombreux défis auxquels ils font face. L’un de ces défis demeure la fuite des capitaux.
Les Brics occupent à eux seuls une place importante dans l’économie mondiale. Ils totalisent 40% de la population de la planète et créent près de 30% du PIB mondial. Ces pays disposent également d’énormes ressources naturelles, d’une bonne base industrielle et d’une main-d’œuvre qualifiée.