Au Cameroun, un enseignant a mis au point Bayamigo, un jeu de société. L’objectif : apprendre la gestion d’une entreprise. Sur un plateau de jeu représentant de grands marchés africains, les joueurs doivent faire de bonnes affaires. Un outil pédagogique et amusant destiné au départ à des étudiants.
Bayamigo, le nom du jeu camerounais n’a pas été choisi au hasard: il provient de «Bayam», le nom des vendeurs ambulants au Cameroun, et d’«Amigo», qui désigne un client fidèle.
Les règles sont simples: les joueurs s’approvisionnent en fruits et légumes avec des jetons, mais aussi en titres de transport. Ils échangent des billets et vendent sur les marchés de Sandaga à Dakar, Adjamé à Abidjan ou encore Gambela à Kinshasa.
Le but du jeu: faire des bénéfices. Il faut un peu de chance, mais surtout prendre les bonnes décisions.
«Dans le cadre de leur enseignement, ils apprennent toutes les notions qui sont en rapport: le prix de revient, la marge brute, les frais fixes et ainsi de suite, la trésorerie...», commente son créateur, Ivan Djossa, qui ajoute: «C’est des notions qui paraissent de prime abord assez techniques, mais quand elles sont rendues simples par une pédagogie comme celle du jeu, elles deviennent très facilement accessibles, même pour quelqu’un qui n’étudie pas la gestion de manière spécifique».
Bayamigo veut révéler l’entrepreneur qui sommeille en chacun. Une aventure commerciale faite pour bien comprendre les subtilités de l’offre et de la demande, la gestion des stocks ou encore le fonctionnement de l’emprunt.
Les créateurs de Bayamigo ont lancé une campagne de financement participatif sur le site de financement participatif Ulule pour fabriquer le jeu à grande échelle.