8 lustres illustres?
La BOAD (Banque Ouest-Africaine de développement), institution commune de financement du développement des pays de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine), fêtera le 14 novembre 2013, son 40e anniversaire.
En prélude à la commémoration qui sera marquée par un forum à Lomé, la banque a prévu d’organiser dans chacun de ses 8 Etats membres, une conférence sur le thème: «1973-2013, 40 ans d’interventions de la BOAD, bilan et perspectives».
Au Burkina Faso, la conférence s’est tenue le 27 novembre, à Ouagadougou. A cette occasion les responsables de la BOAD ont échangé avec leurs clients, les opérateurs économiques, les acteurs des secteurs public et du privé. Le vice-président de la BOAD, Bassary Touré, tire un bilan satisfaisant de l’activité de la banque.
«Nous avons passé d’un volume d’engagements de 30 milliards CFA par an à un volume annuel d’engagements de plus de 400 milliards CFA. Nos interventions concernent actuellement, aussi bien le secteur public que le privé. Les engagements de la banque au Burkina Faso s’élèvent à 360 milliards CFA», a-t-il signifié.
Selon lui, depuis sa création en 1973 et surtout, le démarrage de ses activités opérationnelles en 1976, la BOAD a accumulé un capital d’expérience, un savoir-faire et une bonne expertise en matière de financement et d’exécution de projets d’investissement, tant nationaux que régionaux.
Pour lui, la banque apporte une valeur ajoutée aux efforts de développement des Etats membres de l’UEMOA. Consciente de l’importance des défis à relever au cours des années à venir, la BOAD a engagé en 2009, la mise en œuvre de son premier plan stratégique.
Ce plan s’est inscrit, à son sens, dans une vision renouvelée, qui veut qu’à l’horizon 2020, la BOAD soit «une banque régionale de développement forte et de référence mondiale dans le marché commun régional». Il a mentionné que conformément à l’esprit de cette vision, le plan 2009-2013 a retenu la nécessité d’assurer les missions statutaires, à travers quatre orientations stratégiques.
Il s’agit d’être un instrument des Etats, en matière de financement de l’agriculture, des infrastructures et de l’environnement, de constituer un partenaire de choix pour les entreprises et un leader régional en matière de financements innovants.
L’institution entend promouvoir également des partenariats au profit de la sous-région et jouer un rôle structurant dans le développement du marché régional des capitaux et dynamiser la mobilisation de ressources, tant concessionnelles que de marché, au bénéfice des économies.
En termes de perspectives, les financements de la BOAD seront prioritairement orientés vers la réalisation d’une sécurité alimentaire et énergétique durable, la lutte contre les changements climatiques, le renforcement des investissements dans les infrastructures de transport et la promotion de l’intégration économique.
Le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Lassiné Diawara, a félicité la banque pour ses efforts en faveur du développement des Etats. Par ailleurs, il a souhaité que la B0AD puisse orienter plus d’actions vers le secteur privé et qu’il y ait de l’amélioration au niveau des procédures d’accès au financement.
« Nous exhortons la BOAD à mettre des lignes de crédit au niveau des banques primaires pour le financement des Petites et moyennes entreprises (PME) dans nos pays », a sollicité M. Diawara.
