Envoyer le racisme se faire « foot…re »!
Après le fameux spray révélé lors de la Coupe du Monde, le Brésil est toujours à la pointe de l’innovation. La preuve, mercredi 3 septembre, avec une décision de justice unique au monde. En effet, le Tribunal supérieur de la justice sportive a exclu le Grêmio Porto Alegre de la Coupe du Brésil, à cause d’actes racistes de la part d’un groupe de supporters dans son stade.
Après le fameux spray révélé lors de la Coupe du Monde, le Brésil est toujours à la pointe de l’innovation. La preuve, mercredi 3 septembre, avec une décision de justice unique au monde. En effet, le Tribunal supérieur de la justice sportive a exclu le Grêmio Porto Alegre de la Coupe du Brésil, à cause d’actes racistes de la part d’un groupe de supporters dans son stade. Lors du 8eme de finale aller de la Coupe du Brésil face à Santos, le 28 août dernier, des supporters avaient proféré des insultes racistes et de cris de singe à l’attention du gardien de but de Santos, Aranha. Une supportrice du Grêmio a même été filmée pendant qu’elle hurlait « Macaco » (Macaque) à son égard. Des images qui sont passées en boucle sur toutes les télévisions et réseaux sociaux du pays. Licenciée par son employeur, la jeune femme risque d’être poursuivie par la justice brésilienne.
« C’est en train de devenir une plaie »
Le club entraîné par un certain Luiz Felipe Scolari avait pourtant tenté de désamorcer la bombe avec notamment une banderole déployée par ses joueurs, lors de la dernière journée de championnat: « Nous sommes bleus, noirs et blancs. Dis non au racisme. » Un acte qui n’a pas empêché le premier club de Ronaldinho d’être sanctionné d’une amende de 50 000 réais (environ 16 000 euros).
« Le racisme dans les stades est une chose de plus en plus courante, a confirmé Marcos Guterman, auteur du livre « Le football explique le Brésil ». Ce n’est pas aussi grave qu’en Europe mais c’est en train de devenir une plaie».
Le Grêmio a d’ores et déjà annoncé son intention de faire appel de cette décision qui pourrait créer une jurisprudence et peut-être pousser les instances européennes (judiciaires et/ou sportives) à enfin prendre leurs responsabilités par rapport à ce genre d’actes.