Corps… et graphique!
Le spectacle de la 10ème édition du Festival International de Danse Contemporaine de Ouagadougou, baptisé «Dialogues de corps» s’est tenu au Centre de Développement Chorégraphique «La Termitière» (CDC, ex-Théâtre populaire).
Ouvert sous le thème «Danse d’hier et d’aujourd’hui en Afrique: quels défis face aux mutations du champ chorégraphique et quelles perspectives pour demain?», le Festival «Dialogues de corps ’12» est entré dans sa phase spectacle, dans l’historique enceinte du Théâtre populaire de Ouagadougou.
La compagnie Teguerer, première à ouvrir le bal, a été longuement ovationnée par un public ravi et ému de sa prestation. Mais déjà, l’émotion était grande à la cérémonie d’ouverture. La présidente du comité d’organisation du festival, Marguerite Doanuo/Sou, n’a pas pu contenir son émotion à tel point que ses mains tremblaient, selon ses propres confidences.
«La danse contemporaine est en train de prendre petit à petit au Burkina Faso. Chacun essaie de décoder les spectacles comme il peut», a-t-elle confié.
Pour le co-directeur artistique Seydou Boro, chorégraphe-danseur, le thème est un questionnement sur ce que les racines peuvent apporter à la génération actuelle.
«Les jeunes doivent savoir d’où viennent nos danses, les comprendre et les décortiquer et proposer une nouvelle danse» , a expliqué M. Boro, se réjouissant aussi de la participation d’artistes venant de la Tunisie et du Maroc, qui ont présenté le «printemps arabe».
Le maître de cérémonie, était lui aussi pris par l’émotion ambiante, tout comme la porte-parole de l’association des amis du CDC, Solange Dondi. Cette association apporte sa contribution à la mise en oeuvre du projet, «Je danse, donc je suis». Et Mme Dondi n’a pas manqué d’exprimer sa joie et son émotion de voir que la danse et la chorégraphie prennent une véritable place de choix dans la capitale burkinabè.
Le président du conseil d’administration du CDC, Jacques Prosper Bazié, Représentant du ministre de la culture, a félicité les gestionnaires de la Termitière et les organisateurs du festival pour leur abnégation à promouvoir la danse contemporaine dans un contexte peu favorable.