Berna…dette meurtrière à payer!
Guet-apens et meurtre commis avec préméditation seront les charges retenues contre le caporal Alphonse Banhala Lompo, auteur présumé de l’assassinat de Bernadette Tiendrébéogo, dans la nuit du 9 mars 2013. Il encourt la peine de mort, s’il venait à être reconnu coupable.
Telle est l’information essentielle livrée par Honorine Méda, procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, et Placide Nikiéma, procureur du Faso. Le présumé auteur du meurtre a été effectivement arrêté dans l’après-midi du dimanche 10 mars 2012 et conduit à la brigade ville de gendarmerie de Bogodogo par sa hiérarchie.
Honorine Méda, a laissé entendre que vu les faits, le procureur du Faso, Placide Nikiéma s’apprête à ouvrir une information judicaire avec pour chefs d’accusation, assassinat commis avec préméditation et guet-apens.
«Pour le moment nous ne pouvons pas vous dire quand aura lieu le procès. La procédure a débuté et suit son cours», selon Honorine Méda.
L’affaire, dont l’enquête a déjà été bouclée par la gendarmerie nationale, se trouve maintenant sur la table de la justice qui promet, par les voix d’Honorine Méda et de Placide Nikièma, un traitement diligent.
Le caporal Banhala Lompo du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) a connu feue Bernadette Tiendrébéogo (la victime) en 2007. A partir de 2009, ils auraient vécu en concubinage. Mais selon les dires du militaire, il avait remarqué qu’elle rentrait tard et avait changé de comportement.
En 2012, M. Lompo, a été admis en stage pour obtenir le grade de sergent. Et mademoiselle Tiendrébéogo a rejoint sa famille paternelle. Par la suite, elle a obtenu un emploi d’hôtesse à Niamey (Niger).
Le 31 décembre 2012, il aurait eu un entretien et la fille lui a annoncé la rupture de la relation. Après avoir appris que son ex petite amie est rentrée au Burkina Faso le 7 mars, il lui rend visite le 9 mars au domicile paternel où elle lui signifiait une fois de plus qu’elle ne voulait plus de lui.
Dépité, énervé, il retourne chercher une arme «kalachnikov» qu’il camoufle et fait le guet non loin du domicile de la fille. Après s’être rassuré qu’elle était là, il s’approche et demande à la voir et sa soeur lui répond qu’elle dormait.
Entre-temps, la fille, qui s’apprêtait à sortir, le voit et, sentant le danger, s’enfuit pour se réfugier dans la chambre de son père où elle s’enferme à double tour. Il la poursuit, tire sur la serrure et réussit à rentrer dans la chambre. Il trouve la victime accroupie et tire des coups de feu sur sa tête et s’enfuit.