Pour la justice sans préjudice!
La date du 20 décembre 2012 restera gravée dans les mémoires de tous ceux qui revendiquent la vérité et justice pour le journaliste d’investigation burkinabè, Norbert Zongo, assassiné avec trois de ses compagnons de route, le 13 décembre 1998.
Jeudi 20 décembre, dans la matinée à Sapouy (localité située à 95 km de Ouagadougou), lieu précis du drame, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) en collaboration avec Semfilms et ses partenaires, ont procédé au marquage dudit lieu avec une pancarte à l’effigie du disparu. «Norbert Zongo. Ici est tombé ce grand journaliste d’investigation, le 13 décembre 1998.» Tel se décline le contenu du panneau…
En 2000, un cortège venant de Ouagadougou, dans le but de marquer le lieu du drame avec une pancarte, avait été bloqué à l’entrée de Sapouy par les forces de l’ordre. Douze ans après la tentative, c’est avec satisfaction que tous les acteurs de la lutte contre l’impunité dans l’affaire Norbert Zongo, se sont retrouvés à Sapouy pour concrétiser ce projet d’hommage.
«Aujourd’hui nous avons encore gagné sur eux. Parce que ce qui n’était pas possible en 2000, nous avons pu le réaliser ce jeudi 20 décembre 2012. Nous venons donc de poser un acte qui est la preuve de notre détermination à ce que lumière et vérité soit faite sur l’assassinat de notre confrère. Nous venons ainsi d’écrire un paragraphe de l’histoire afin de montrer aux bourreaux de Norbert Zongo que jamais nous n’oublierons ce crime d’une telle horreur», a laissé entendre Jean Claude Méda, président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), prenant la parole au nom du comité du pilotage du CNP-NZ.
Le marquage des lieux constitue une étape avant la mise en place prochaine d’une stèle dédiée au journaliste. Par ailleurs que cet événement intervient dans le cadre de la commémoration du 14e anniversaire de son assassinat le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy.
En rappel, Norbert Zongo et trois de ses compagnons (Ablassé Nikiéma, Blaise Ilboudo et Ernest Zongo) ont été retrouvés morts calcinés dans leur véhicule criblé de balles, sur la route de Sapouy, le 13 décembre 1998. Le seul inculpé dans cette affaire, Marcel Kafando, chef de la garde présidentielle à l’époque des faits, a bénéficié d’un non lieu le 18 juillet 2006.