Pas d’entente… hors de toute attente!
Le président Compaoré a mis fin au dialogue, lundi 6 octobre, entre l’opposition et le gouvernement, sans même entamer le fond du sujet, c’est-à-dire la révision constitutionnelle et la mise en place du Sénat.
Le président Compaoré a mis fin au dialogue, lundi 6 octobre, entre l’opposition et le gouvernement, sans même entamer le fond du sujet, c’est-à-dire la révision constitutionnelle et la mise en place du Sénat. Les préalables ont eu raison du dialogue inclusif initié par le président burkinabè. Majorité et opposition n’ont pas pu s’entendre sur le sort réservé aux propositions non consensuelles.
La rencontre de ce jour à la présidence du Faso entre la majorité et l’opposition n’a duré qu’une heure. Sur le sort réservé aux points de désaccord «la délégation de la majorité n’avait pas de solution à proposer», selon Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition. C’est ainsi que les deux parties ont décidé de soumettre le problème au président Blaise Compaoré.
«Au cours des échanges, le président du Faso a clairement indiqué qu’au regard de ses prérogatives, il est de son devoir de donner une suite aux points non consensuels», a indiqué Zéphirin Diabré.
Dans la mesure où ce dialogue politique inclusif a été convoqué par le président Blaise Compaoré, l’opposition estime être dans son droit d’exiger des garanties. «Il faut éviter de placer le président du Faso dans une position où il serait juge et partie», a encore souligné l’opposant.
Face aux journalistes, l’opposition a fait savoir que les principes fondamentaux d’un dialogue inclusif n’étaient pas respectés et a suspendu sa participation aux travaux.
En mettant fin à ce processus de dialogue, le président Blaise Compaoré a promis que «d’autres formes d’échanges seront développées», selon Ablassé Ouedraogo du parti le Faso Autrement.
L’opposition, par la voix de Saran Sereme, présidente du parti pour le développement et le changement, exprime sa profonde déception «quant à la volonté clairement affichée par le président Blaise Compaoré d’opérer un passage en force et aller au référendum».