Paix à son ame!
Malade depuis quelques mois, une autre icône de la musique burkinabè, Jean Claude Bamogo dit Man (homme en anglais), est décédé, le dimanche 14 avril 2013, à son domicile à Ouagadougou.
Pour la jeune génération, il était l’auteur du tube indémodable, « Pananki panazoé« , mais pour les anciens, Jean Claude Bamogo dit Man, était l’une des vedettes de la musique burkinabè (à l’époque Haute-Volta) des années 60. Après un passage dans la capitale ivoirienne, Abidjan, l’artiste revient dans son pays en 1969, pour contribuer à l’évolution de sa musique. Il intègre l’orchestre Super Volta, avant de créer ses propres orchestres, à savoir Afro soul system et Komenen.
En 1973, il sort un 45 tours et deux autres, deux ans plus tard. En 2005, il met sur le marché du disque, son tout-premier album dont faisait partie son tube « Pananki panazoé« . Une musique qui fut même reprise par l’un des meilleurs duos de rap du Burkina Faso, Faso Kombat. Cette chanson a apporté un coup de pouce à l’un des patrimoines culturels burkinabè qui tient encore, à savoir la parenté à plaisanterie.
C’est dans cette ambiance de succès que Jean Claude Bamogo commence à sentir la maladie. Mais, il arrive à prendre le dessus sur le mal, grâce à sa passion, la musique. «La musique, bien qu’elle ne nourrisse pas son homme, continue tout de même à hanter nos rêves», confessait-il à notre confrère, Artistebf. Face à son attachement à l’art, les médecins lui permettent de reprendre la scène. Alors, c’est un Man resplendissant et au sommet de son art qu’on a retrouvé à l’anniversaire des 40 ans de carrière de son ami, Georges Ouédraogo et à plusieurs autres événements majeurs. Mais depuis quelques temps, la maladie avait repris le dessus.
Hospitalisé au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo pour des problèmes de nerfs, sa santé s’était améliorée, au grand bonheur de sa famille et du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui fut à son chevet. Mais, le dimanche 14 avril 2013 aux environs de 8 heures, Jean Claude Bamogo est décédé à son domicile. Il était rentré chez lui à Pagalayiri, le samedi 13 avril 2013, aux environs de 23h 30 pour une période de convalescence. Il avait 65 ans et laisse derrière lui, une épouse, 5 enfants et 10 petits-enfants. Jean Claude Bamogo sera inhumé à Yako, sa ville natale, le mardi 16 avril 2013.
(Vidéo de « Pananki panazoé »)