Handi…cap sur l’inclusion solidaire!
La 19e édition de la journée internationale des personnes handicapées a été célébrée conjointement avec la clôture du mois de la solidarité, le vendredi 9 novembre 2012 à Ouagadougou, sous le patronage du ministre de l’Education nationale, Koumba Boly/Barry.
La journée internationale des personnes handicapées est célébrée chaque année le 3 décembre. Mais cette année, elle a été célébrée par anticipation au Burkina Faso, «calendrier électoral oblige». Néanmoins, les personnes handicapées sont venues de différentes structures du Pays pour demander à la société actuelle de «briser les barrières pour créer une société inclusive et accessible pour tous», comme pour reprendre le thème retenu pour cette édition. Pour la patronne de la cérémonie «ce thème est une invite à plus d’actions sociales concrètes pour surmonter tous les obstacles qui se dressent devant nous en matière de protection et de promotion des droits des personnes handicapées».
En effet, selon elle, des décrets ont été adoptés en juillet dernier pour assurer la protection des droits de cette couche sociale. Parmi ces décrets,il y a ceux relatifs à la délivrance de la carte d’invalidité, aux mesures sociales en matière de santé et d’éducation, à l’emploi etc. En matière de communication, vecteur essentiel dans les relations humaines « les handicapées auditifs auront droit à partir du 31 décembre 2012 à la traduction effective du journal télévisé en langage de signes », a laissé entendre le ministre de l’éducation nationale.
Les personnes handicapées, par la voix de la présidente du réseau national des organisations pour la promotion des personnes handicapées (ReNOH), Thérèse Kafando, ont exprimé leur satisfaction quant aux mesures en cours pour les accompagner. Cependant, elles ont demandé à ce que ces mesures quittent l’oratoire pour être effectives. Aussi ont-elles plaidé pour une accessibilité des personnes handicapées aux structures sanitaires, aux édifices et logements, aux aires de sports et loisirs dans le respect des normes.
Tout en les rassurant de la mise en oeuvre rapide des mesures prises, Koumba Boly, les a invités à «beaucoup plus de cohésion et de discipline au sein de vos organisations pour une meilleure valorisation de vos capacités».
Il existe aujourd’hui 4 catégories d’handicaps au Burkina Faso. Il y a les handicaps moteurs, visuels, intellectuels et auditifs. Cependant, il y a des catégories d’handicap dites émergentes tels l’albinisme, le bégaiement, et le nanisme. Sur le plan international, la journée des personnes handicapées, a été initiée afin de valoriser l’intégration et l’accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées. Elle a été proclamée en 1992.
Cette journée est par excellence l’occasion idéale de réaffirmer certains principes de base, trop souvent oubliés: «tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit». Le respect de cette dignité due à chaque personne valide ou non, implique la renaissance de droits fondamentaux comme l’éducation ou l’accès au travail. Alors, la journée interpelle tous les membres de la société des humains de modifier le regard qu’ils portent sur les personnes handicapées.
Comme pour respecter le voeu du mois de la solidarité qui referme ses portes le même jour, le ministère de l’action sociale, par le biais du ministre Clémence Traoré, a remis du matériel divers d’une valeur d’environ 30 millions CFA aux structures de prise en charge et à des personnes handicapées. En somme, 11 bourses d’études et 20 vélos ont été octroyés à des étudiants et élèves et 200 cannes blanches ont été remises à des structures sociales.
Trente jours après l’ouverture des caisses du ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale pour collecter des fonds afin de venir en aide à des personnes plus nécessiteuses, il n y a que 1 510 250 CFA et des promesses dans les caisses. Autrement dit, les Burkinabè n’ont pas mis la main dans les poches quand bien même les besoins sont énormes d’où l’arrêt probable des chantiers de la solidarité. Cependant, Koumba Boly dit avoir «bon espoir d’atteindre nos objectifs de collecte qui sont de 100 millions, étant donné que la collecte continue au-delà de la clôture du mois de solidarité».
