Les mots contre les maux!
Ses chansons ont écoeuré ces directeurs véreux qui, depuis leur nomination, ne comptent plus les villas, maîtresses, Mercedes et champagne. Lui, c’est Zedess, l’étalon de la musique burkinabè. Il vient d’être nommé ambassadeur de la lutte contre la corruption par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Dans cet entretien réalisé le 14 février 2013, il parle de ce qui le «choque» dans l’attitude des nouveaux riches.
Quelles significations donnes-tu à cette nomination?
Cette nomination est la reconnaissance de mon travail et de mes convictions.
Es-tu fier d’être auréolé de ce titre?
Touché oui, mais je suis aussi conscient de la responsabilité que cela implique.
Que vas-tu faire pour accompagner davantage la lutte contre la corruption?
Je me tiens à la disposition du REN-LAC.
As-tu l’impression que la corruption a évolué?
Je n’ai pas les statistiques. Par contre, c’est la rapidité avec laquelle les gens peuvent s’enrichir dans un délai très court qui me choque. Tous les riches ne sont pas des voleurs. Mais il y’a des richesses brusques qui devraient être traçables.
Zêdess et les maux de la société : est-ce là où tu te sens le plus inspiré ou est-ce un engagement qui a son explication?
Celui qui perd la capacité à s’indigner, perd ce qui fait l’essentiel de l’humain…le rêve d’une société plus juste n’est pas forcément une vue de l’esprit.
