Peu de… foi en le Sénat?
Le président Blaise Compaoré a entamé une série de concertations avec les représentants des différentes communautés religieuses du Burkina Faso.
L’Église catholique a été reçue, vendredi 13 septembre, et les évêques du Burkina Faso ont expliqué au président Blaise Compaoré le sens de la lettre pastorale publiée au mois de juillet. Dans cette lettre, l’Église catholique rejetait la mise en place du Sénat et attirait l’attention du gouvernement sur les menaces que sa mise en place faisait planer sur la paix sociale.
Les échanges entre le président Blaise Compaoré et la délégation des évêques du Burkina Faso ont duré une heure. Un temps que les évêques ont mis à profit pour expliquer leur position sur certaines questions, notamment sur la mise en place d’un Sénat. Dans une lettre pastorale, l’Église catholique avait émis des doutes sur l’opportunité de la création d’un Sénat au Burkina Faso.
Et ils en ont fait cas au président Blaise Compaoré selon l’archevêque Paul Ouedraogo. «Nous avions demandé cette audience pour nous entretenir avec le président du Faso sur certaines questions qui nous préoccupent, surtout après l’apparition de notre lettre pastorale puisque ça, c’est l’acte collégial que nous avons posé… et dire en gros ce qu’il y avait, au moins notre analyse de la situation. C’est de ça surtout dont nous allons parler».
Malgré les propositions et recommandations du comité de suivi des réformes politiques de reformater le Sénat, les évêques restent sur leur position. Et lorsque les journalistes insistent en demandant si la position de l’Église catholique a changé vis-à-vis de la mise en place d’un Sénat, nouvelle réponse de l’archevêque: «Nous, en fait, on reste fidèle à nous-mêmes et un peu logiques. Je pense que notre lettre pastorale laissait sentir j’allais dire ce que nous avons à faire. Nous essayons d’être cohérents».
Les concertations se poursuivent, samedi, avec les représentants de la Fédération des églises et missions évangéliques et de la communauté musulmane.