Enième mort floue?
Au Burkina Faso, les Burkinabè se posent des questions après la mort du juge constitutionnel Salif Nebié dont le corps a été retrouvé à 100 mètres de son véhicule.
Au Burkina Faso, les Burkinabè se posent des questions après la mort du juge constitutionnel Salif Nebié dont le corps a été retrouvé à 100 mètres de son véhicule. Le procureur général a ouvert une enquête. Un fait qui arrive au moment où le pays est en plein débat sur la révision de la Constitution qui empêche le président Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015.
C’est en quittant son ami de longue date, le journaliste Germain Nama, que le juge constitutionnel Salif Nebié a trouvé la mort. Rien n’indiquait que le juge était menacé au moment où les deux amis se sont séparés dans la soirée du samedi 24 mai dernier, selon Germain Nama: «Il a même été très jovial pendant toute la soirée. Rien ne laissait présager quelque chose. C’est en me quittant d’ailleurs, sur le chemin de son domicile, que l’incident est arrivé. Le véhicule était intact. Il avait le crâne fracassé, puis des égratignures sur le corps, ce qui dénote la violence dont il a été l’objet. Je confirme effectivement que c’est très suspect parce que le juge Salif ne conduit pas la nuit et quand il m’a quitté, il était entendu qu’il irait à la maison. Sûrement, il y a eu entre-temps les coups de fil qu’on lui a passés».
S’agit-il d’un assassinat ou d’une agression? «Nous n’excluons aucune hypothèse», répond le procureur général Wenceslas Ilboudo, qui précise qu’une «enquête a été ouverte. Nous mettrons tout en œuvre pour identifier les auteurs et les faire juger», assure-t-il en appelant «au calme» et à «faire confiance à la justice».