Sur la musicalité des langues nationales!
Le 31 juillet 2013 à Ouagadougou, a eu lieu la cérémonie de dédicace de l’ouvrage «Musique moderne et langues nationales au Burkina Faso» de Jacob Daboué, actuel directeur du parc automobile de l’Etat burkinabè.
Cet ouvrage lève le voile sur un nouveau phénomène dans l’univers culturel burkinabè, notamment l’utilisation des langues nationales dans la musique moderne.
La cérémonie de dédicace de l’ouvrage a connu la présence d’éminentes personnalités du monde de la culture dont le parrain, Mahamoudou Ouédraogo, président par intérim de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL).
Comment la musique moderne burkinabè est-elle née au pays des Hommes intègres? Comment a-t-elle été ensemencée par les langues nationales? Quels sont l’impact et les perspectives de l’utilisation des langues nationales dans la musique moderne burkinabè?
Ce sont, entre autres, des thèmes qui ont été développés dans l’ouvrage « Musique moderne et langues nationales au Burkina Faso» de Jacob Daboué et dont la cérémonie de dédicace a eu lieu le 31 juillet 2013 à Ouagadougou, en présence des ministres Djibrill Bassolet, Baba Hama, du parrain de la cérémonie, Mahamoudou Ouédraogo et de bien d’autres éminentes personnalités du monde de la culture.
D’entrée de jeu, l’auteur a abouti à la conclusion selon laquelle la langue nationale est «toute langue parlée par une entité ethnique ou sociale sur l’étendue du territoire burkinabè».
Quant à la musique moderne, il la présente comme «toute production musicale actuelle qui emploie aussi bien les connaissances musicales de l’Occident que les instruments et rythmes occidentaux».
L’objectif général est, de l’avis de l’auteur, de mettre au jour l’originalité d’une certaine révolution culturelle, à travers l’interaction des langues nationales du Burkina Faso et la musique moderne en provenance de l’Occident.
En clair, il s’agit non seulement pour lui, d’une tentative de compréhension d’un phénomène de l’univers culturel burkinabè, mais aussi d’apporter un message: celui d’ «une civilisation de la paix dont le cœur sera l’Afrique, le sang la musique et les artères nos langues nationales».
Ce travail est une invite expresse à l’utilisation de la culture comme arme efficace et sûre pour sortir le Burkina Faso, l’Afrique et le monde du gouffre de la souffrance et de la sécheresse de cœur et pour amener la planète à la véritable renaissance humaine.
Aussi a-t-il lancé un appel à l’endroit des pouvoirs publics afin de mieux encadrer et canaliser le phénomène pour la constitution d’un patrimoine culturel national à même de s’imposer à la mondialisation.
«Musique moderne et langues nationales au Burkina Faso» est un ouvrage de 181 pages, paru aux Editions L’Harmattan, en octobre 2012.