Seaux d’eau au dos du Faso!
Des inondations dévastatrices ont tué 81 personnes et déplacé plus de 500 000 personnes au Niger, selon le Bureau de Coordination Humanitaire des Nations Unies (OCHA) à Niamey. La crue du fleuve Niger, à en croire ce communiqué de presse, n’a jamais été aussi élevée depuis que le pays a commencé à la mesurer en 1929 et des milliers de maisons et de champs ont été détruits.
Suite à cette crise, l’agence internationale Oxfam appelle à une mobilisation d’urgence pour assister les personnes sinistrées les plus vulnérables.
«Bien que l’on ait besoin de pluie, cette année de trop fortes précipitations ont détruit des milliers de maisons et d’exploitations agricoles familiales et des ménages se battant déjà pour survivre ont tout perdu. Ces inondations étaient la dernière chose dont le pays avait besoin», a déclaré Samuel Braimah, Directeur Pays de Oxfam au Niger.
Au début de cette année, une sécheresse au Sahel a entraîné une crise alimentaire qui continue d’affecter plus de 5,5 millions de personnes au Niger et, à cette date, le choléra a tué plus de 96 personnes. Et maintenant, des prix exceptionnellement élevés de la nourriture, ajoutés à la destruction de récoltes par l’inondation réduisent la capacité du Niger à relever le défi de nourrir sa population.
En réponse à l’inondation, Oxfam et ses partenaires sont en train de distribuer des produits non alimentaires (kits de ménage, savons, moustiquaires, récipients) et d’assurer l’eau et l’assainissement à près de 40,000 personnes. Les distributions sont en cours dans les régions de Niamey, Tillabéry, Zinder et Maradi et seront suivie d’une aide à la reconstruction des maisons et à l’amélioration des moyens d’existence.
«Il s’agit d’une situation d’urgence qui nous concerne tous. A Niamey, les écoles abritent temporairement les victimes de l’inondation mais, des milliers d’élèves attendent de retourner en classe et la rentrée scolaire a été déjà reportée de deux semaines. En plus de l’aide d’ urgence, une solution à long terme est indispensable pour les familles sinistrées pour leur éviter d’être inondées à l’avenir, nous rappelant l’importance de soutenir et de renforcer les dispositifs en place du gouvernement pour la gestion des crises», indique Braimah.