Un coupable… si capable?
Un suspect a été arrêté à Bujumbura après l’assassinat de trois religieuses italiennes. La police fait savoir que le suspect était en possession du téléphone de l’une des trois victimes ainsi que de l’une des clefs du couvent où les assassinats ont été perpétrés.
Un suspect a été arrêté à Bujumbura après l’assassinat de trois religieuses italiennes. La police fait savoir que le suspect était en possession du téléphone de l’une des trois victimes ainsi que de l’une des clefs du couvent où les assassinats ont été perpétrés. Le Burundi est encore sous le choc de l’assassinat de trois vieilles religieuses d’origine italienne, dans le quartier de Kamenge (périphérie nord-ouest de la capitale burundaise). Mais la police burundaise triomphe. Elle vient de montrer à la presse un homme de 33 ans prénommé Claude Butoyi, qu’elle présente comme l’assassin présumé des trois religieuses dans le quartier de Kamenge. Il a été arrêté dans la nuit, vers 1 heure du matin, sur dénonciation d’une personne qui lui aurait acheté un téléphone volé à une des trois religieuses.
Cet homme, qui paraît très jeune et à l’air détaché, n’a pas pipé mot. Mais selon le porte-parole de la police burundaise, le colonel Helménegilde Harimenshi, il a tout avoué très facilement.
Il aurait déclaré, de manière ostentatoire, selon le colonel : « Je les ai violées, ensuite je les ai tuées. » Et puis il a expliqué son geste en disant que « ce sont des étrangers qui occupent [sa] propriété. »
Malgré cette présentation et ces explications, les journalistes présents sont restés sur leur faim, car des questions subsistent.
A-t-il agi seul ? Comment s’est-il introduit et est-il sorti du couvent, alors que des policiers burundais se tenaient à une dizaine de mètres derrière un mur ? Mais aussi, de quelle propriété parle ce jeune homme, alors qu’il venait de passer plusieurs années au Congo ?