Mais vraiment hein…!
Au Burundi, dimanche 7 septembre en fin d’après-midi, deux religieuses du couvent de Kamenge, en périphérie de Bujumbura, ont été retrouvées sauvagement assassinées. Et alors que les forces de l’ordre gardaient l’établissement, une troisième femme a été tuée dans la nuit.
Au Burundi, dimanche 7 septembre en fin d’après-midi, deux religieuses du couvent de Kamenge, en périphérie de Bujumbura, ont été retrouvées sauvagement assassinées. Et alors que les forces de l’ordre gardaient l’établissement, une troisième femme a été tuée dans la nuit. Le premier acte s’est joué dimanche vers 16 heures avec l’assassinat des deux premières religieuses, sœur Lucia Pulici, 75 ans, et sœur Olga Raschietti, 83 ans. Elles ont été égorgées après avoir été violées dans leur couvent de Kamenge. Après le départ de la police vers minuit, une unité des forces de l’ordre reste en faction à l’extérieur du mur d’enceinte.
A l’intérieur, trois religieuses (une Italienne, une Congolaise et une Rwandaise) acceptent de passer le reste de la nuit dans l’établissement. Quelque temps après, la troisième sœur italienne, sœur Bernadette 79 ans, appelle l’abbé de la paroisse, le père Mario, Italien lui aussi. Elle lui dit qu’elle entend du bruit. Il pense que c’est juste la peur qui suscite cette inquiétude et tente de la rassurer.
Vers deux heures du matin, le père Mario est finalement réveillé en sursaut par du bruit. Il accourt avec de l’aide et trouve le couvent fermé à clé, sans signe d’effraction. Lorsqu’il entre, c’est l’horreur. Le corps de la sœur Bernadette gît dans sa chambre, décapitée.
Le corps porte des traces de coups et comme les deux autres victimes, elle aussi a été violée. L’assassin, ou les assassins, lui aussi s’est enfui ni vu ni connu, malgré la présence de la police derrière le mur.
C’est la stupeur et le désarroi qui domine dans la capitale burundaise, ce lundi 8 septembre. Le choc causé par ce triple assassinat, les sévices, le martyr enduré par les trois religieuses est indescriptible, mais surtout le mystère reste entier à Bujumbura où le sentiment dominant semble être l’incompréhension et le désarroi.
Le gouvernement a condamné un acte d’une sauvagerie inimaginable. La police semble dépassée par les événements et la population de Kamenge, sous le choc, se demande si elle n’est pas maudite. L’Eglise catholique du Burundi, elle, est ravagée par son énième drame.