Il était temps!
Après la 92è session ordinaire du Conseil international du cacao du 23 au 25 septembre tenue à Londres (Angleterre), en présence du ministre du Commerce Jean Louis Billon, il a été décidé que la Côte d’Ivoire accueillera officiellement le siège de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).
Vœu nourri par les autorités ivoiriennes, qui l’avaient souhaité, lors de la 91è session à Abidjan Sofitel Hôtel Ivoire. «Le transfert depuis Londres va débuter le 1er octobre 2015 pour s’achever le 31 mars 2017, selon le protocole d’accord signé à Londres par le gouvernement de la Côte d’Ivoire, l’ICCO et l’ensemble des pays membres. C’est une très bonne nouvelle pour la Côte d’Ivoire. Il était normal que le premier producteur mondial de cacao accueille le siège de l’organisation. Cela va permettre aux pays producteurs d’avoir plus de poids dans la filière, notamment dans l’organisation du marché, l’évolution des cours et les programmes de recherche agronomique. Cette décision s’inscrit aussi dans la volonté du gouvernement de développer la transformation locale des fèves pour créer plus de valeur sur place», s’est exprimé Jean-Louis Billon, exhortant à une transformation locale de la matière première.
La délocalisation du siège de cette institution à Abidjan, qui était sur la table des discussions par les autorités ivoiriennes en 2002, a été par la suite un lointain souvenir, compte tenu de la décennie de crise. Mais, estime Jean louis Billon, la Côte d’Ivoire a aujourd’hui la capacité d’abriter le siège pour diverses raisons. D’abord, parce qu’elle est première productrice mondiale de cacao, avec 1,7 millions de tonnes en 2014. Ce qui représente 35% de la part mondiale, expliquait-il lors de la clôture de la 91è session. ensuite pour le fait que le siège des organisations d’une matière première se trouve généralement dans le premier pays producteur. Il avait également souligné que si les délégations étrangères ont pu effectuer massivement le déplacement à Abidjan, lors de la précédente session, c’est qu’il y a la sécurité dans le pays.
En effet, «Sur la saison 2013-2014, la production mondiale de cacao a représenté un chiffre d’affaires de 6.500 milliards CFA, alors que la production de chocolat a généré des revenus près de 10 fois supérieurs, selon l’ICCO».