Des puces… de plus en plus de puces?
Ces super abonnés ont été découverts au cours d’un contrôle de l’ART chez Mtn et Orange Cameroun.
Incroyable mais il y a des Camerounais qui se retrouvent en ce moment avec des milliers de cartes SIM, communément appelées puces. En effet, au cours d’un contrôle inopiné effectué à la base des opérateurs Mtn et Orange à Douala, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) a découvert que des abonnés au téléphone mobile ont été identifiés pour plusieurs numéros.
«Certains ont acquis 100, 500, 1000 numéros différents. On a même constaté que 4 individus ont chacun 1500 numéros chez un opérateur et chez l’autre, ce sont 5 abonnés qui sont dans le même cas», affirme François Kamgam, directeur technique à l’ART et chef de cette mission de contrôle.
Cette mission, comme il l’explique, a été initiée parce que, après le 14 décembre 2012, date à laquelle on ne devait plus vendre des puces dans la rue, l’activité continuait de battre son plein.
«Il était donc question pour nous d’aller comprendre pourquoi, pour pouvoir mettre fin à cette anarchie. Dans la rue en effet, il est encore fréquent de se faire accoster par de jeunes gens vous proposant des puces de l’un ou l’autre opérateur de téléphonie mobile, sans vous identifier. On peut également trouver ces puces déjà activées, contrairement à la règlementation qui exige qu’elles le soient seulement après identification de son utilisateur, auprès des « call boxeurs » et des vendeurs de téléphones. Certains vous demandent souvent une photocopie de votre carte nationale d’identité, sans trop insister cependant. D’ailleurs, on se demande ce qu’ils vont en faire», souligne-t-on.
Toutefois, le fait d’être propriétaire d’un nombre infini de cartes SIM n’est pas un délit, dans la mesure où aucun texte ne l’interdit. A l’Art, il est seulement question de rester dans le contexte même de la campagne d’identification instituée par le Premier ministre, chef du gouvernement. Elle visait alors à sécuriser les abonnés et à traquer les criminels et autres délinquants ayant fait du téléphone mobile une arme.
Une nouvelle campagne d’identification est donc lancée et concerne exclusivement les abonnés à plusieurs numéros de téléphones. D’ailleurs, à travers les médias, les opérateurs de téléphonie mobile invitent les abonnés concernés à venir se faire identifier, sous peine de suspension de tous les numéros.