Une cérémonie a réuni dans la salle de Rédaction, plusieurs générations de journalistes et de responsables.
De l’émotion contenue, de la fierté et même un certain orgueil se lisait sur les visages. L’émotion de revenir sur les lieux où tout a commencé, professionnellement parlant. La fierté de voir à quel point ce à quoi l’on a consacré une bonne partie de sa vie n’a cessé de prendre de l’ampleur. Et enfin, l’orgueil de se dire que ce jour-là, le 1er juillet 1974, on y était.
Dans la salle de Rédaction de Cameroon Tribune, à la célébration du 10 000e numéro, ils étaient-là. Jacques Fame Ndongo, premier coordonnateur de la Rédaction de langue française, Patrice Nyano, chef de rubrique des informations étrangères, Casimir Datchoua Soupa, reporter de la première heure ou encore Jean-Gaston Andang, premier chef de bureau de la photographie, ainsi que plusieurs générations de responsables, de reporters, de secrétaires, de chauffeurs.
Mais aussi des invités spéciaux dont des directeurs de publication d’autres journaux. Tous ont tenu à marquer ce 28 décembre d’une pierre blanche, sous la houlette du président du Conseil d’administration de la Société de presse et d’éditions du Cameroun (Sopecam), Joseph LE, et en présence du ministre de la Communication, tutelle de l’entreprise, Issa Tchiroma Bakary.
«Cette symbolique est très importante. Nous y avons partagé tant de choses», a expliqué le directeur général, Marie-Claire Nnana, pour expliquer le choix de la salle de Rédaction comme théâtre de cette célébration. Avant de rendre un vibrant hommage à ceux-là qui «ont jeté les bases de ce que nous avons continué. Ceux-là qui ne sont plus, mais qui ont contribué à faire du journal ce qu’il est aujourd’hui. Ceux-là dont nous portons actuellement le flambeau».
Joseph LE n’a pas non plus manqué de « tirer un grand coup de chapeau à ceux qui ont porté Cameroon Tribune sur les fonts baptismaux, véritables pionniers ». Mais aussi à ceux-là qui, depuis des années, par leur travail et leur dévouement, ont permis au journal de fêter cet anniversaire plutôt inédit dans le paysage médiatique camerounais. C’est un privilège, et les responsables du quotidien national bilingue ont tenu à le faire savoir à la génération intermédiaire, mais aussi à l’actuelle pour que ne s’éteigne pas la « flamme du 1er juillet 1974 ». Mieux encore, pour le PCA, il faut « allumer une nouvelle flamme, celle du 28 décembre 2011, qui nous mènera vers le 20 000e numéro de CT ». Question de s’offrir d’autres moments fraternels. Question également de partager un autre gâteau comme celui préparé pour l’occasion. Question enfin d’immortaliser des moments pour la postérité.