Iroko de la littérature africaine!
L’écrivain, décédé il y a 12 ans, est à l’honneur d’une série d’activités culturelles à Yaoundé.
L’éternité. Précieux don que confère une œuvre d’art à son créateur. Et dans le cas de Mongo Beti, ce sont les écrits de cet homme de lettres qui assurent sa pérennité. Durant 4 jours, des artistes et journalistes culturels se sont donnés rendez-vous à Yaoundé pour rendre hommage à l’auteur. Car pour beaucoup, Mongo Beti, décédé en octobre 2001, demeure une source d’inspiration intarissable.
Plusieurs activités commémoratives sont prévues. Au programme : conférences, débats, échanges entre écrivains et lecteurs, pèlerinage. Il s’est tenu une discussion avec les habitués de l’espace culturel « Le Clac » de Mimboman, suite à la projection d’un documentaire de 26 minutes sur l’écrivain. Ceci avec la participation de Jean Kamdem, membre de la Société des Amis de Mongo Beti (Sambe).
Le rendez-vous se poursuit à l’Othni-Théâtre, avec une scène ouverte aux écrivains. Entre autres témoignages de Jean-Claude Awono, Joseph Fumtim, Chantal Bonono, François Nkémé, sont à vivre. La séquence émotion se poursuivra avec un déplacement pour le village du regretté Mongo Beti, à Akometam (village à 10 km de Mbalmayo, Nyong-et-So’o), pour d’autres témoignages.
L’événement s’achèvera lundi à la Librairie des peuples noirs de Tsinga à Yaoundé par une conférence intitulée : «Mongo Beti, société civile et action politique». Des orateurs comme Olivier Bilé, Mathias Owona Nguini, Ambroise Nkom… sont attendus. Un rendez-vous plein, pour revisiter la vie et le parcours de cet écrivain d’exception, parti il y a 12 ans.
Alexandre Biyidi Awala, Mongo Beti en littérature, est né le 30 juin 1932 à Akométam. Sa carrière littéraire débute avec la nouvelle « Sans haine et sans amour », publiée dans la revue « Présence Africaine », dirigée par Alioune Diop, en 1953.
Un premier roman « Ville cruelle », sous le pseudonyme d’Eza Boto suit en 1954, publié aux éditions Présence Africaine.
En 1991, Mongo Beti retourne au Cameroun, après 32 ans à l’étranger. Il publie en 1993 « La France contre l’Afrique, retour au Cameroun ».
En 1994, il prend sa retraite de professeur. Il ouvre alors à Yaoundé la Librairie des Peuples noirs. Mongo Beti a également publié plusieurs romans, dont « L’histoire du fou » en 1994 puis les deux premiers volumes, « Trop de soleil tue l’amour » (1999) et « Branle-bas en noir et blanc » (2000), d’une trilogie restée inachevée.
Les amateurs d’histoires poignantes racontées façon Mongo Beti, sont les bienvenus aux différentes articulations de cet hommage à lui rendu.