C’est Niat au Sénat!
Le président de la Chambre haute du Cameroun a été élu, mercredi 12 juin, lors d’une séance plénière. Il s’agit de Marcel Niat Njifenji, un ancien ministre, fidèle du régime de Paul Biya. C’est la fin d’un suspense qui durait depuis plusieurs semaines, depuis qu’on connaissait la composition du tout nouveau Sénat camerounais.
Avec 14 bulletins nuls, 86 voix pour, 0 voix contre, Niat Njifenji Marcel est le premier président du tout premier sénat du cameroun indépendant. Une élection sans surprise, ce d´autant plus qu´il était le seul candidat à ce poste.
Ancien directeur général de la Sonel, ancien vice-premier ministre, membre du bureau politique du RDPC et sénateur de la région de l´ouest, Niat Njifenji Marcel, 79 ans, a immédiatement pris fonction et paraphé le procés-verbal de son élection. Il est désormais la 2ème personnalité de la république conformément aux dispositions de L’article 6(4) de la Constitution dispose que:
«L’intérim du Président de la République (en cas de vacance à la PrésidenceIl est de la République, pour cause de décès, de démission ou d’empêchement définitif constaté par le Conseil constitutionnel, ndlr) est exercé de plein droit, jusqu’à l’élection du nouveau Président de la République, par le Président du Sénat. Et si ce dernier est à son tour empêché, par son suppléant suivant l’ordre de préséance au Sénat».
Le même article précise que «le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République doit impérativement avoir lieu 20 jours au moins et 120 jours au plus après l’ouverture de la vacance».
Le Président de la République par intérim ne peut modifier ni la Constitution, ni la composition du Gouvernement, il ne peut recourir au référendum, il ne peut être candidat à l’élection présidentielle. «Toutefois, en cas de nécessité liée à l’organisation de l’élection présidentielle, le Président par intérim peut, après consultation du Conseil Constitutionnel, modifier le Gouvernement».
Le président du groupe RDPC au sénat s´appelle Peter Mafany Musonge, ancien premier ministre, sénateur de la région du sud-ouest.
Le choix de Niat Njifenji Marcel prend aujourd’hui de cours les observateurs de la vie politique camerounaise, qui pariaient sur un candidat issu du Cameroun anglophone ou, à défaut, du Grand Nord, au nom des équilibres sociaux régionaux, si chers au président Biya.