Qui succèdera aux Pharaons d’Egypte sur le trône continental?
Il ne reste plus que 90 minutes, 30 de plus, si les deux équipes ne sont pas parvenues à se départager à l’issue du temps règlementaire, éventuellement les tirs au but, et l’on saura qui succèdera à l’Egypte, inamovible vainqueur des trois dernières éditions.
Les deux derniers prétendants sont la Côte d’Ivoire, une des grands favoris de la course au titre avant le coup d’envoi, et la Zambie venue au Gabon et en Côte d’Ivoire avec le statut de simple outsider.
Allon’z’Eléphant de la patrie!
La facilité serait de faire de la Côte d’Ivoire le futur détenteur de la Coupe. Son parcours a été parfait, 5 matches, 5 victoires, 9 buts marqués.
Les Eléphants de François Zahoui ont joué tous leurs matches avec sérieux, rigueur, détermination sans produire pour autant une copie parfaite comme en témoigne cette difficile entrée en matière face au Soudan et un unique but de Didier Drogba à la 39e minute.
Contre le Burkina Faso, premier derby de l’Ouest, ce fut un peu mieux avec un but de Salomon Kalou à la fin du premier quart d’heure et un deuxième inscrit par Bakary Koné contre son camp à 8 minutes de la fin.
Le troisième match s’acheva sur un score identique de 2 à 0 avec des buts signés Emmanuel Eboué à la demi-heure de jeu, et Wilfried Bony, 30 minutes plus tard.
En quart de finale, Drogba et Yaya Touré ne firent aucun cadeau à l’un des co-organisateurs, la Guinée Equatoriale, inscrivant 3 buts superbes dont deux pour le buteur de Chelsea.
La demi-finale contre le Mali fut tout sauf une formalité, dans le deuxième derby de l’Ouest, face à une formation malienne très athlétique. Il fallut un exploit personnel de Gervinho, juste avant la mi-temps, pour sceller l’issue de la rencontre.
Chipolopolo! Molo molo!
Les Zambiens entamèrent le tournoi par le premier coup de théâtre de la compétition, une victoire par 2 buts à 1 contre une équipe du Sénégal, présentée comme un très sérieux prétendant au sacre final. Deux buts dans la première demi-heure de jeu de l’attaquant Emmanuel Mayuka et du milieu de terrain Rainford Kalaba.
La seconde sortie, disputée sur une pelouse gorgée d’eau à Bata, vit les hommes d’Hervé Renard concéder le nul à une très vaillante équipe de Libye, après avoir été menés à deux reprises. Chaque fois Emmanuel Mayuka et Christopher Katombo se chargèrent de remettre les pendules à l’heure.
Il fallut attendre la 68e minute du dernier match contre la Guinée Equatoriale pour voir la Zambie s’assurer d’une place en quart de finale, avec un but de Christopher Katombo,. à l’entrée du dernier quart d’heure.
Le quart de finale contre le Soudan fut probablement le moins difficile, Stoppila Sunzu, Christopher Katombo et James Chamanga signant chacun leur but.
Longtemps sous la domination d’un Ghana stérile, les Zambiens puisèrent dans leurs forces, leur courage, leur détermination et leur faculté à ne jamais renoncer pour marquer le but victorieux à la 77e minute par Emmanuel Mayuka.
Que conclure de ces deux parcours? Que rien n’est joué. A force tranquille mettra-t-elle à la raison une équipe dont le jeu chatoyant a séduit ceux qui n’avaient jamais vu jouer l’équipe zambienne qui a une tradition solidement installée depuis des décennies.
Les Zambiens ont du talent à revendre avec les Mayuka, Chamanga, Kalaba et Katongo en artilleurs désignés.
En face, les Ivoiriens savent, pour certains d’entre eux, Drogba en tête, qu’ils ont probablement leur dernière chance de rejoindre au palmarès leurs glorieux aînés de 1992, Gouaméné, Gadji Celi, Youssouf Fofana, Joël Tiehi et autres Abdoulaye Traoré, et pour François Zahoui d’égaler la performance de Yéo Martial.
Les jeux sont loin d’être faits. Tout dépendra peut-être de la capacité de la défense des Eléphants à demeurer infranchissable devant la vivacité et les coups de patte des Chipolopolo Boys, si chers au Président de la fédération zambienne, l’ancienne gloire nationale et africaine, Kalusha Bwalya, finaliste malheureux de la CAN 1994 en Tunisie.
