Archi-favori avec la Côte d’Ivoire de la 28e Coupe d’Afrique des Nations.
Le Ghana n’a plus qu’une étape à franchir pour atteindre la finale. Sur sa route, elle va trouver, mercredi en fin de journée à Bat, a une équipe dégagée de toute pression. La Zambie a fait mieux que ce que généralement on attendait d’elle, faute souvent de bien connaître ce football zambien qui a toujours démontré des qualités bien au-dessus de la moyenne et a fait preuve d’une grande fidélité à la CAN.
«Jouer la finale est le moins que nous puissions faire. J’ai dit que je voulais être celui qui ramènerait la Coupe au pays, trente ans après sa dernière victoire dans une CAN », martèle l’entraîneur Goran Stevanovic.
La dernière finale, perdue il y a 2 ans à Luanda contre l’Egypte, a été, sur le moment, une grosse déception, mais l’équipe a vite rebondi avec son quart de finale de Coupe du monde.
Aujourd’hui elle a acquis un surplus d’expérience, et sait qu’à tout moment, Asamaoah Gyan est capable de faire la différence de même qu’André Ayew dont le jeu, l’efficacité, le sens de l’anticipation n’ont cessé de s’améliorer. En 2010 il venait à peine de sortir des rangs juniors avec lesquels il avait remporté le titre mondial, 3 mois auparavant.
La présence en demi-finale des Chipolopolo Boys constitue, assurent beaucoup, une surprise. Malgré le talent des Katongo, Kalaba, Mayuka et de toute une série de joueurs rompus aux joutes africaines comme les Sunzu et Himoonde avec le TP Mazembe, l’équipe avait été oubliée car si la Zambie a toujours été considérée comme une équipe manipulant bien le ballon, de la même manière on lui a opposé un certain manque de percussion, de volume physique.
Les idées toutes faites ont longue vie. Simple outsider désormais challenger, la troupe menée par le Français Renard, qui était déjà là il y a 2 ans en Angola, avant de partir momentanément en Angola et en Algérie, pour revenir en Zambie, abordera sa demi-finale libre de toute pression, ce qui peut constituer un avantage.
Sur ce qui s’est passé depuis le début du tournoi, une Zambie constante, un Ghana montant progressivement en puissance, la partie n’est pas gagnée d’avance. La bataille devrait se jouer au mieux. On verra bien qui sera le meilleur à l’Estadio de Bata.