Who… CAN?
Troisième trophée continental pour le Nigeria ou première historique pour le Burkina Faso?
Les Super Eagles et les Etalons vont en découdre dimanche pour accéder à la plus haute marche du podium continental. Emmenés par leur duo offensif Moses-Emenike, les Nigérians n’ont laissé aucune chance aux Maliens qui échouent ainsi aux portes de la finale.
Revanche sur un destin capricieux, les Green Eagles disputeront leur 7e finale continentale, sorte de retour en fanfare après l’amère désillusion de l’année dernière.
Adossé à un Emenike des grands jours (4 buts inscrits jusque-là), le Nigeria semble tenir le bon bout. Ainsi, après avoir éliminé la Côte d’Ivoire en quart de finale, le Nigeria a affirmé un peu plus son statut de favori durant cette CAN. Les Eagles ont livré une véritable démonstration de football en demi-finale face au Mali.
Stephen Keshi, le sélectionneur, a reconduit le même onze vainqueur des Eléphants et le déroulement du match va rapidement lui donner raison.
Les atouts nigérians répondent aux noms de Brown, auteur de plus d’une frappe cadrée, alors que dans le même temps, le remuant John Obi Mikel a donné le tournis à ses vis-à-vis. Le Nigeria, ce n’est pas seulement une attaque de feu. C’est aussi un bloc dense et un jeu maîtrisé, comme en attestent les déboulés des défenseurs Elderson Echiejile et Victor Moses.
Capables de prendre l’adversaire à la gorge et de ne pas desserrer l’étau, les coéquipiers du virevoltant Eddy Onazi ont tout d’un champion en puissance. Le Nigeria disputera ainsi sa 7ème finale de Coupe d’Afrique des Nations, la première depuis la CAN 2000 à domicile.
Au terme d’un match fou remporté face au Ghana, les Étalons n’ont pas fini de bomber le torse et de se découvrir de nouvelles ambitions.
Les coéquipiers de Charles Kaboré ont ainsi amplement mérité leur accession en finale. Ils ont non seulement tenu tête au Ghana, mais ils ont aussi lutté contre un arbitrage scandaleux. Un enthousiasme débordant, des actions en pagaille, un jeu en mouvement, des buts, bref, les Etalons ont régalé et déroulé en attendant le grand moment de vérité.
Surprenant d’application tactique, les Burkinabés disposent de joueurs-leaders au niveau des trois lignes de jeu. En défense, l’axial Keba Paul cumule couverture et relance rapide. Doté d’une bonne frappe de balle, ce dernier a été de tous les bons coups face au Ghana.
Plus haut, l’insaisissable Pitroipa (qui a écopé de son 2e avertissement suspensif brandi par Slim Jédidi) en a fait voir des vertes et des pas mûres à ses anges gardiens; mais le véritable «poison» des Etalons s’appelle Nakoulma, à l’origine de tous les «rushs» burkinabés.
Avec l’opportunisme de Kaboré, le placement intelligent de Bancé et la promptitude du gardien Diakité, les Etalons ont plus d’un atout à faire valoir. Mais attention au facteur expérience! Une finale se gagne et ne se joue pas!