Qui y laissera les plumes?
Le ciel de la pelouse du Mbombela Stadium de Nelspruit vivra ce mercredi une véritable bataille de rapaces. Les Aigles de Carthage affrontent les Eperviers du Togo dans un duel qui promet d’être explosif. La seule incertitude du groupe D de cette CAN 2013 réside dans le fait de savoir qui accompagnera la Côte d’Ivoire en quart de finale.
Sèchement battue par la Côte d’Ivoire (0-3) lors de la deuxième journée dans le groupe D, la Tunisie est dans l’obligation de s’imposer face au Togo, pour disputer les quarts de finale de la CAN. Alors qu’un match nul suffirait aux Éperviers pour s’envoler vers le tour suivant.
Avec 3 points au compteur de chacune des deux équipes, mais avec une différence de buts nettement favorable aux Eperviers (+1 pour le Togo, -2 pour la Tunisie) les Aigles de Carthage sont dos au mur.
Le Togo garde ses chances et a son destin en main. Un simple nul lui ouvrirait les portes des quarts pour la première fois de son histoire, pour sa 7ème participation. Ce qui serait un bel exploit.
«Il est vrai que la réalité mathématique fait qu’on n’a besoin que d’un point, mais la réalité du football c’est de ne pas s’en contenter. Ce n’est pas en subissant qu’on peut avoir le résultat», souligne Didier Six, l’entraîneur français des Eperviers..
Selon Abalo Dosseh, ancien capitaine des Eperviers, «hormis la Côte d’Ivoire, aucune équipe n’est vraiment supérieure au Togo. Il y a de bons joueurs dans ce groupe, qui ne se résume pas à Adebayor. Même s’il peut-être déterminant. La Tunisie va prendre le jeu à son compte, et cela devrait nous convenir».
Lors de la CAN 1998 au Burkina Faso, la Tunisie et le Togo s’étaient affrontés à Ouagadougou lors d’un dernier match déjà décisif, un 16 février. «Nous n’avions besoin que d’un point, et la Tunisie devait gagner. Ce qu’elle avait fait (3-1) », se souvient amèrement Abalo Dosseh.
Quant aux Aigles de Carthage, s’ils ne veulent pas rentrer si tôt au pays, ils devront battre les Éperviers du Togo. Tout autre résultat signifierait l’élimination de la Tunisie.
Le sélectionneur de la Tunisie, Sami Trabelsi compte garder l’ossature de son équipe. Il et s’est dit optimiste sur la participation de Msakni, le brillant milieu offensif auteur d’un des plus beaux buts de la CAN, victime d’une angine et qui s’est entraîné à part dimanche et lundi. La tâche s’annonce ardue pour les Aigles.
Pas question toutefois de douter ou de se mettre une pression superflue comme nous l’explique l’attaquant du SC Bastia Waahbi Kazhri: «On joue au football pour connaitre ce genre d’émotion, de pression. Et la seule pression que l’on a, c’est celle de rendre fier notre peuple et notre pays. On sait qu’il nous faut une victoire pour nous qualifier donc la donne est simple. Ce qui importe s’est de l’emporter peu importe la manière».