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CEDEAO: 40ème Sommet sur fond d’exode et sécurité dans la sous-région

Quarantaine d’un Sommet… en quarantaine?

L’élection d’un nouveau secrétaire général de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) est prévue, en remplacement du Ghanéen James Victor Gbeho, qui occupe l’intérim du poste depuis le départ de Mohamed Ibn Chambas en 2010. Un poste qui devrait revenir au Burkina Faso.


Les dirigeants ouest-africains devront aussi désigner le pays qui assumera la présidence tournante de l’institution. Actuellement, c’est le Nigérian Goodluck Jonathan qui occupe cette fonction, alors que c’est en principe la Côte d’Ivoire qui devrait prendre la présidence en exercice de l’Organisation sous régionale.

Egalement au centre des discussions, il y a la situation dans le Sahel et les problèmes de sécurité.
Le conflit dans le nord du Mali a provoqué un afflux massif de réfugiés dans les pays voisins du Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui sont membres de la Cédeao, mais aussi la Mauritanie et l’Algérie. On estime qu’entre 20 à 30 000 personnes ont quitté le Mali ces dernières semaines, des bouches à nourrir supplémentaires qui viennent fragiliser un peu plus les populations locales frappées par les pénuries alimentaires. Mais au delà, c’est la question de la sécurité dans toute la sous-région qui est posée.
L’éclatement d’une nouvelle rébellion touarègue est la conséquence directe de la crise libyenne. Les armes qui circulent dans la région alimentent aussi les réseaux terroristes, al-Qaïda au Maghreb Islamique, Aqmi, dont les liens avec le groupe Boko Haram du Nigeria semblent désormais avérés. Les Etats d’Afrique de l’Ouest voudraient tenter de mettre en place une solution globale, éventuellement sous l’égide de l’Union africaine et des Nations unies.
En ce qui concerne le Mali en revanche, les observateurs estiment que la marge de manoeuvre de la Cédéao est limitée. Le pays qui peut mener une médiation, est l’Algérie, disent-ils, et rien d’efficace ne pourra se faire si Alger ne joue pas un rôle de premier plan.
Outre la question sécuritaire et humanitaire dans la bande sahélo-saharienne, les chefs d’Etat et de gouvernement des 15 pays membres devront se pencher sur la piraterie dans le golfe de Guinée. Les vols de cargaison se sont multipliés de façon exponentielle ces huit derniers mois, surtout au large du Bénin, au point de menacer le transport maritime.
Egalement au menu de ces deux jours de discussions, les réformes du secteur des forces de sécurité en Guinée Bissau. Pour ce qui est des aspects purement institutionnels, les chefs d’Etat devront s’accorder sur les changements de direction.

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