Sibut… Sibut… Si près du but?
La rébellion centrafricaine de la Seleka a pris, samedi 29 décembre, la ville de Sibut, située à 160 km au nord de Bangui, s’approchant un peu plus de la capitale centrafricaine.
Les rebelles sont entrés dans la ville. Il n’y a pas eu de combats. Les Forces armées centrafricaines (Faca), stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes, avaient quitté la ville la veille au soir pour se positionner à Damara, à 75 km de Bangui. Le ministre centrafricain de l’Administration du territoire, Josué Binoua, a confirmé l’information.
Sibut, située sur la route qui relie Bambari à la capitale Bangui, est tombée aux mains des rebelles: «Depuis ce matin, les rebelles ont occupé la ville de Sibut parce que, depuis hier, les forces d’interposition tchadiennes se sont repliées à Damara pour sécuriser davantage la ville de Bangui puisque Damara est une intersection par rapport à Sibut. Et comme la ville de Sibut était libre, les rebelles s’en sont emparés ce matin. Ce qu’ils veulent, c’est destituer le chef de l’Etat par la force et marcher sur Bangui. Ils ne veulent pas dialoguer», confirme Josué Binoua,
Pourtant, le gouvernement se dit toujours disposé à entamer un dialogue avec la Seleka: «Le gouvernement l’a dit hier: « Sans condition préalable ». Nous optons pour une solution politique pour, s’il y a la possibilité – puisque les rebelles amènent la guerre -, d’avoir ce dialogue, nous irons constater le non-respect des rebelles et demander au chef des Etats de la CEEAC [Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, ndlr] de tirer toutes les conséquences de ce non-respect, et le fait de vouloir coûte que coûte arracher le pouvoir d’Etat par la force».