Après la fin de Kadhafi, qui sera le prochain?
Kadhafi a été déchu, bombardé et tué.
Un épilogue lointain des années lumières des raisons exprimées de la Résolution 1973 de l’ONU, dont l’objet déclaré était de « protéger la population civile des massacres du régime ».
On a parlé de bombardements des Mig libyens, d’où la no-fly-zone (lire: « Toi tu restes à terre et tu me regardes te canarder. Et gare à toi si tu oses te plaindre!« ) Possible qu’on n’ait pas vu un seul raid aérien libyen comme on a bien propagandé et montré ceux de l’OTAN sur les objectifs libyens? Surtout quand on pense qu’on est à l’heure où ça filme tout, comme l’ont démontré les vidéos des derniers instants du dictateur, repris par un tas de cellulaires… du peuple.
Nulle intention de défendre qui a régné 42 ans sur son pays (adulé d’ailleurs par ceux qui se sont ensuite érigés en ses bourreaux) mais c’est la méthode appliquée qui chiffonne et frustre: on arme une rébellion, on prend l’excuse pour agir au nom de l’ONU et le jeu est fait!
Comment est-il possible que quelqu’un décide qui doit être au pouvoir d’un autre pays et qui non, sur la base d’un propre théorème, appliqué cependant à intermittences, semble-t-il, selon la gueule du ciblé ou peut-être même selon le pied avec lequel ce « décideur » est descendu de son lit, le matin.
Et l’Union Africaine dans tout ça? Elle été barrée ou s’est même barrée, à part quelque timide tentative de lever la crête; immédiatement tapée dessus. Nul n’a levé le doigt.
«Quand ton doigt est dans la bouche de quelqu’un, y faut pas taper sur sa tête, oh!», dit-on et beaucoup, semble-t-il, y ont même toutes les deux mains, pour ne pas dire les bras tout entiers.
C’est Kadhafini! Qui le prochain? On risque la « kadhafin » de l’Afrique!
Milton Kwami