Premiers 50 ans!
Le Burkina Faso, à l’instar de bien d’autres pays du continent, commémore cette semaine le cinquantenaire de l’Organisation de l’Unité Africaine – Union Africaine (OUA/UA). La cérémonie officielle de lancement a été présidée par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, en présence de nombreux diplomates et d’organismes panafricains et internationaux. Le chef du gouvernement burkinabè a rappelé toute la foi du Burkina Faso en cette organisation africaine et que la vision 2063 restera dans les différentes visions du continent dans son ensemble.
La cérémonie de lancement de la commémoration du cinquantenaire de l’Organisation de l’unité africaine – Union africaine (OUA/UA) a eu lieu, 20 mai 2013 à Ouagadougou, avec la présence de nombreuses personnalités du monde diplomatique et d’organisations internationales. Après 50 ans d’existence et de l’OUA à l’UA, certes, des acquis existent pour cette structure. Les pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) ont rendu un service à la communauté africaine. Au cours de la cérémonie, les différents intervenants ont rendu de vibrants hommages à ces géniteurs de l’institution régionale la plus aboutie.
Pour le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, il va de soi que ceux qui ont œuvré à ce que cette institution voit le jour puissent recevoir les hommages des fils et filles du continent. Mais, il importe que tous les Etats aient à l’esprit les plans et programmes de l’UA qui ont pris pour horizon, 2063, le prochain cinquantenaire. Luc Adolphe Tiao a rappelé qu’au fil des années, et après les périodes de lutte anti- coloniale, «le continent tenait en ce moment son destin en main». Le cinquantenaire cristallise l’espoir du continent et il devra plus que jamais recouvrer la place qui est la sienne, lui qui a longtemps été considéré comme étant en marge de l’évolution du monde.
Aussi, de nombreux changements constatés un peu partout sur le continent l’ont plongé dans une recrudescence des crises et de la violence. Il est plus que jamais temps que cela s’arrête et les chefs d’Etat ont décidé en 2000 de faire évoluer l’organisation vers une Union. Ainsi, de nombreux mécanismes ont vu le jour, tels le MAEP, les Forces en attente de l’Union, le Conseil de paix et de sécurité afin d’aider l’Union Africaine à jouer son rôle dans le développement des Etats africains.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolet, a souligné qu’il s’agit d’une étape historique majeure de l’évolution institutionnelle. «Panafricanisme et renaissance africaine», le thème de la célébration, rappelle la nécessité de continuer à bâtir une Afrique unie, de paix et solidaire. Il n’a pas manqué de saluer la vigilance des chefs d’Etat qui, en 2000, ont choisi de faire l’OUA, l’Union Africaine.
Le Burkina Faso marque son soutien entier à l’organisation et les activités programmées à cette occasion en sont le signe. Le coordonateur de l’UA-SAFGRAD, le Dr Ahmed Elmekass, a, quant à lui, expliqué que le choix du thème vise à «sensibiliser la nouvelle génération d’Africains sur les idéaux du panafricanisme». Aussi, cette génération devra également penser à ce qu’elle lèguera comme héritage à la génération à venir. La place et le rôle des Africains et de la diaspora sont importants et tous sont appelés à cette mission de bâtir l’Afrique qui se développe économiquement, politiquement, culturellement et socialement. La cérémonie de lancement a pris fin par l’allumage de la flamme du cinquantenaire par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao.
L’on se rappelle de l’effondrement du ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale lors d’une conférence de presse à Ankara (Turquie). Cette chute de grand pandore avait défrayé la chronique dans de nombreux médias nationaux. Le 20 mai 2013, Djibrill Bassolet devait assister aux côtés du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, à la cérémonie de lancement des festivités du cinquantenaire de l’OUA/UA, sa première sortie officielle après son coup de barre d’Ankara.
Bien avant la cérémonie, le diplomate est entré dans la salle des Banquets de Ouaga 2000 et allé droit au pupitre. Que cherchait-il? On le saura mais plus tard. Le ministre a secoué le pupitre afin de se rendre compte de sa solidité avant de rejoindre la salle d’attente. Mais ce n’est pas fini. Avant de prononcer son speech, le ministre a, à nouveau, secoué le pupitre avant de laisser entendre qu’il voulait juste essayer voir si le pupitre tenait. Cette phrase du ministre des Affaires étrangères a décroché des ovations à son endroit. Certainement pour témoigner le soutien de l’assistance mais le ministre ne veut certainement plus de ce coup de barre.