La chaleur a anticipé la maturation des récoltes qui risquent de rester dans les champs, sans le feu vert à l’entrée en Italie de travailleurs saisonniers extracommunautaires (citoyens non-UE).
C’est ce qu’a affirmé la COLDIRETTI (Cultivateurs Directs) demandant l’approbation immédiate du Décret 2019 des flux, qui réglemente l’arrivée de la main-d’œuvre étrangère. C’est une exigence pour l’agriculture italienne où les travailleurs étrangers offrent plus du quart de la main-d’œuvre nécessaire au secteur. Il existe de nombreux « districts agricoles » où les travailleurs immigrés sont une composante bien intégrée dans le tissu économique et social, comme par exemple pour la récolte des fraises (Verona), la préparation des boutures (Friuli), les pommes (Trentino), les fruits (Emilia Romagna), les raisins (Piemonte) ou les exploitations laitières (Lombardie) où les ouvriers agricoles sont essentiellement indiens. Le climat aggrave le retard inquiétant enregistré par rapport à l’année dernière, lorsque le feu vert à la présentation des demandes d’inscription en ligne, avait démarré le 31 janvier.
En 2018, fut autorisée l’entrée de 18.000 travailleurs saisonniers provenant d’Albanie, Algérie, Bosnie-Herzégovine, Corée (République de Corée), Côte d’Ivoire, Egypte, El Salvador, Ethiopie, ex-République yougoslave de Macédoine, Philippines, Gambie, Ghana, Japon, Inde, Kosovo, Mali, Maroc, Maurice, Moldova, Montenegro, Niger, Nigeria, Pakistan, Sénégal, Serbie, Sri Lanka, Soudan, Tunisie et Ukraine était autorisée. La majorité a trouvé du travail dans l’agriculture qui, avec le tourisme, est le secteur qui a offert les majeures grandes possibilités d’emploi.