Pour une communication effic…Ace!
Après le lancement officiel marquant la fin du projet, le 19 décembre dernier à Banjul, en Gambie, c’était au tour de Dakar d’abriter, mercredi 30 janvier, l’inauguration de la station d’atterrissement et du centre de supervision du service du câble sous-marin «Africa Coast to Europe» (Ace).
La station d’accès au nouveau câble sous-marin «Africa Coast to Europe» (Ace) a été inaugurée, à Ouakam, par le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information, Cheikh Bamba Dièye. Il s’agit de la station d’atterrissement et du centre de supervision du service de ce câble transatlantique de 17.000 km de fibre optique reliant 23 pays dont 20 africains, du Cap en Afrique du Sud à Penmarch (France) en passant par le Portugal.
Fruit d’un partenariat entre deux opérateurs de télécommunications notamment Sonatel et Expresso, Ace est une première mondiale qui va permettre d’améliorer la connectivité grâce à une utilisation, pour la première fois, de longueurs d’onde à 40 gigabits/seconde, avec une capacité finale de 5,12 térabits/seconde.
En d’autres termes, explique le directeur général de la Sonatel, Alioune Ndiaye, Ace est capable d’acheminer simultanément l’équivalent de 370 millions de communications téléphoniques ou 75.000 canaux de télévision et permet ainsi au Sénégal d’entrer dans l’ère des réseaux du futur à ultra large bande.
Le groupe France télécom Orange est l’un des premiers investisseurs de ce projet d’un coût de 107 milliards CFA dont 24 milliards CFA de la Sonatel et près de 30 milliards CFA pour Expresso. Ces deux filiales forment, avec Orange Mali, le consortium qui a mis en place le câble Ace qui est aussi l’aboutissement d’une réflexion stratégique menée, depuis 2005, par la Sonatel et France Telecom.
Cette station dote ainsi le Sénégal d’un accès aux toutes dernières technologies d’interconnexion haut débit au réseau internet mondial et constitue, aux yeux du ministre Cheikh Bamba Dièye, une bonne opportunité pour démocratiser l’accès à l’internet et à la téléphonie à des prix abordables.
«L’accès à l’infrastructure constitue le principal moyen pour réduire la fracture numérique et ainsi diminuer les coûts d’accès à la bande passante», indique Cheikh Bamba Dièye. Il a ainsi salué cet important investissement qui pourrait, à son avis, stimuler et justifier d’autres investissements dans des infrastructures à l’intérieur du pays afin que les populations puissent en bénéficier pleinement et positivement.
Le directeur général de la Sonatel, Alioune Ndiaye, et celui d’Expresso, Emmanuel Hamez, ont mis en exergue l’importance de cette infrastructure technologique qui, en plus de ses performances en débit, permet une bonne sécurisation de l’accès à l’information pour l’économie numérique naissante. Pour sa part, Emmanuel Hamez a salué cette coopération fructueuse de partage d’infrastructures qui permettra aux opérateurs de faire des économies substantielles qui pourront être réinvesties dans d’autres secteurs au profit des populations.