Le coronavirus met à rude épreuve, d’un point de vue psychologique, même les nerfs les plus solides, surtout en raison de la rapidité avec laquelle nous avons été contraints de nous habituer à la nouvelle réalité virale; une réalité qui a réveillé la peur collective d’être submergé par une épidémie; une phobie si profondément enracinée qu’elle nous pousse à prendre des mesures incontrôlées.
Cette peur atavique est amplifiée par l’infodémie, c’est-à-dire la diffusion très rapide de nouvelles partielles, contradictoires et parfois fausses, capables de provoquer un dangereux climat de méfiance dans les institutions.
L’Italie est en effet le pays européen qui compte le plus grand nombre de cas vérifiés mais elle enregistre également les réactions psychologiques les plus injustifiées et excessives.
Bref, un véritable mélange anxiogène qui a littéralement changé nos habitudes quotidiennes. La fermeture des lieux publics et la suspension des événements culturels et sportifs ont contribué à fragiliser encore plus les populations face à cette menace invisible. Plus que la maladie, ce que l’on craint, c’est la peur même de la contagion, démontrant ainsi comment l’anxiété et l’hypocondrie se propagent peut-être plus que le virus.
Comment se comporter dans cette situation de chaos général:
- S’en tenir aux communications officielles des autorités sanitaires;
- Reconnaître que les choses « effrayantes » qui attirent notre attention ne sont pas nécessairement les plus risquées;
- Contenir la peur, rester calme et éviter de prendre des décisions tant que la panique n’est pas passée;
- S’appuyer sur des journaux officiels qui font autorité;
- Filtrer tout ce qu’on intercepte en ligne, surtout si ce n’est pas vérifié;
- Consulter son médecin si on a des questions ou des préoccupations;
- En cas de panique, d’anxiété ou de dépression, contacter un spécialiste.