« Les migrants et les demandeurs d’asile qui ont quitté le sas des CAS (Centres d’Accueil Extraordinaires), suite à l’application du Décret de la Sécurité Salvini, continuent à travailler exploités dans les camps, comme s’il n’y avait pas de Covid-19. Leur sort n’affecte ni les entreprises ni les autorités. Pourtant, jamais auparavant ils n’ont été aussi fondamentaux pour la tranquillité collective« .
C’est ce que dénonce Jean-René Bilongo, coordinateur de l’Observatoire Placido Rizzotto du syndicat FLAI CGIL (Fédération des Travailleurs Agricoles Italiens – Confédération Générale Italienne des Travailleurs).
« Dans de nombreux districts agricoles« , témoigne Bilongo, « la vie quotidienne des immigrés n’a pas changé: ils partent à l’aube des ghettos où des centaines d’entre eux s’entassent dans des conditions désespérées, de longues journées dans les champs sans aucun équipement de protection individuelle, des mesures de sécurité inexistantes, des salaires de misère. Dans de nombreux endroits de l’Italie, l’invisible semble encore plus fantomatique que d’habitude. Dans ces ghettos, les gens continuent à joindre les deux bouts. Aucune ombre, aucun écho de la moindre des dispositions calibrées à leur condition subjective« .