Les restrictions imposées par le verrouillage de divers aspects de la vie sociale (interdiction de circuler sur le territoire, nécessité de rester à la maison, interruption de la scolarité, etc.) ont gravement pénalisé les familles immigrées, en raison également d’une situation professionnelle et logistique dont on sait déjà qu’elle est plus faible que celle des Italiens.
Ceci est souligné dans le rapport sur l’immigration de Caritas Italiana et de la Fondation Migrantes.
En ce qui concerne les enquêtes menées par Caritas pendant la pandémie, la position de faiblesse des familles d’origine étrangère ressort très clairement d’un récent suivi effectué par Caritas Italiana au mois de juin 2020 et portant sur le trimestre mars-mai, qui comprend toute la première phase des restrictions anti-Covid et le début de la « deuxième phase ».
Un large échantillon de 169 Caritas diocésaines a participé à l’enquête, représentant 77,5% de l’ensemble des Caritas en Italie. Les données disponibles parlent d’elles-mêmes: en 3 mois seulement, Caritas a aidé, sous diverses formes, 445.585 personnes (en moyenne 2.990 utilisateurs par diocèse). Il s’agit d’un volume de personnes vraiment important si l’on pense que dans la situation normale, les centres d’écoute de Caritas aident pendant toute une année, un nombre beaucoup plus restreint de personnes, égal à environ 200.000 individus.