Sur la fierté de l’Afrique et la dignité des Africains.
Alpha Blondy ne fait pas de concession. Il exprime une forte identité culturelle, un engagement politique en faveur d’une Afrique sans guerre, un continent de paix et de développement pour des Africains épris de joie et de bonheur.
A Ouarzazate, à l’occasion de la première édition d’Azalay, Alpha Blondy ne s’est pas reproduit uniquement en tant qu’artiste, mais aussi en tant qu’intellectuel. Lors d’un point de presse, le public a découvert une autre facette de l’homme: la dimension intellectuelle.
Dans une comparaison entre les officiels et les artistes, le chanteur s’est dit choqué du traitement humiliant infligé à l’artiste africain, à cause de cette vision étriquée de l’art.
«Un jour, on préparait une caravane artistique humanitaire, les officiels m’avaient proposé de revoir à la baisse les cachets des artistes, sous-prétexte qu’il s’agit d’une cause humanitaire… j’ai répondu par deux questions directes: est-ce que les ministres et décideurs revoient à la baisse leurs salaires? Pourquoi donc l’artiste qui vit de son art doit-il faire ce genre de concession? En tant qu’artiste ayant des fans dans chaque clan en guerre, je ne peux m’aligner en faveur d’une thèse; mais je prie, j’appelle et je milite pour la réconciliation, le rapprochement et la synergie pour un pays sans guerre, sans violence et sans haine raciale, ni tribale. Dans ce cadre, je remercie le contingent marocain pour tout le travail humanitaire qu’il déploie dans mon pays ».
Répondant à une question sur le Printemps arabe, Alpha Blondy s’est dit heureux de voir les peuples reprendre les rênes du pouvoir, mais avec un penchant pour la démocratie, pour ne pas remettre en place les mêmes pratiques et aller dans le sens du développement global.
«Les images présentées par les chaînes de télévision sur la mort de Kadhafi ne relèvent aucunement de la société à laquelle on aspire. On devait le juger équitablement, c’est un ancien président et c’est un être humain après tout», a-t-il conclu.