Tragique de l’Afrique… Toxique!
Le procès intenté par la FNDDVDTCI (Fédération Nationale pour la Défense des Droits des Victimes de Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire) contre l’Etat ivoirien en responsabilité et en dommages et intérêts, a démarré le jeudi 15 mars 2012.
L’audience n’a duré qu’une dizaine de minutes, juste le temps pour le juge Ahmed Coulibaly de déclarer recevable l’action judiciaire engagée, depuis le mercredi 11 janvier 2012, par la FNDDVDTCI.
Le procès a, ensuite, été renvoyé au 10 mai prochain afin de «permettre aux plaignants de préparer une communication écrite à déposer au greffe et fournir toutes les pièces à convictions pour compléments d’informations» a indiqué le président du tribunal.
«L’acceptation du dossier est une victoire pour les victimes et la preuve que l’Etat de droit a commencé à naître en Côte d’Ivoire», a déclaré M. Kouassi N’Goran Eliace, président de la FNDDVDTCI, selon lequel des études menées sur le terrain ont montré que près de 60% des enfants qui naissent aujourd’hui ont des problèmes cardio-vasculaires, les jeunes de 20 à 40 ans sont victimes d’accidents cardio-vasculaires (Avc) et des jeunes filles en âge de procréer ont des cancers du sein.
La Fédération estime que le déchargement des déchets toxiques à Abidjan en août 2006 est à l’origine de la dégradation de la santé des Ivoiriens. Tous les rapports des experts sont unanimes que les victimes s’exposent au cancer de sang, aux céphalées, aux fausses couches. Les enquêtes ont aussi révélées que de nombreuses femmes meurent à la couche par perte de sang, indique le président.
La FNDDVDTCI organise, depuis le 8 mars 2012, une semaine de « Yako » (condoléances)», marquée par une messe d’hommage et de repos des âmes des personnes décédées, du fait des déchets toxiques.