Deux fois victimes: des déchets d’abord, ensuite de l’Etat lui-même?
Les victimes des déchets toxiques ont protesté de façon pacifique devant le bloc ministériel, à Abidjan-Plateau, pour réclamer l’arrestation des présumés coupables du détournement de leur fonds.
Toute chose qui leur a permis d’être reçu par le directeur de cabinet du ministre d’État, Garde des sceaux, ministre de la Justice. Selon Charles Koffi, président du Réseau National pour la Défense des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire (RENADVIT – CIi), les victimes ont demandé l’arrestation de quelques personnes qui seraient impliquées dans le détournement des fonds destinés à les indemniser.
«Nous avons demandé l’arrestation immédiate des personnes dont la culpabilité a été de façon sans équivoque établie dans le détournement de 18,750 millions destinés à 25 000 victimes des déchets toxiques, clientes du cabinet Leigh Day & Co», a indiqué, Charles Koffi. Après le bloc ministériel, les victimes ont mis le cap sur la direction générale du Trésor public, où ils ont également rencontré le directeur général du Trésor et son adjoint M. Assahoré Konan Jacques.
«Sur la question de la reprise des 200.000 CFA dus à 30 000 victimes ambulatoires des déchets toxiques, ces derniers nous ont traduit leur incapacité à régler ce problème, au motif qu’ils sont de simples exécutants», a indiqué Charles Koffi.
Ã- l’en croire, il revient au Président de la République «d’instruire le Trésor à cette fin parce que c’est un décret du Président sortant qui a arbitrairement mis fin audit processus».