Après la Présidence, le Conseil économique et social, la RTI… les ambassades?
Les représentations diplomatiques de la Côte d’Ivoire à l’étranger vont connaître une réduction drastique de leurs personnels.
L’information a été donnée par le ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, qui a expliqué que cette mesure a été prise pour aider à juguler le fardeau de la dette au titre des missions diplomatiques.
«Au moment où nous arrivions aux affaires, il y avait des arriérés de salaires des ambassadeurs estimés à 17 milliards CFA, et la Côte d’Ivoire devait près de 18 milliards CFA au titre des contributions dans les organisations internationales», a-t-il relevé. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé de réduire le personnel des ambassades, en vue d’une solution radicale.
Le chef de la diplomatie ivoirienne a indiqué que la représentation de la Côte d’Ivoire aux Nations unies est l’une des premières missions qui est déjà sous le coup de cette mesure. Sur un effectif de 45 travailleurs, 20 personnes ont été licenciées il y a de cela quelque mois. Kablan Duncan a avancé que leurs droits seront payés au fur et à mesure. Mais, en attendant, ces anciens fonctionnaires vivent un calvaire, réduits qu’ils sont à la mendicité.
Le ministre Daniel Kablan Duncan a révélé que l’ambassade parisienne verra une réduction de ses effectifs de près de 50%. De 96, il passera bientôt à 45 travailleurs.
Outre les ambassades, le patron de la diplomatie ivoirienne soutient que le gouvernement se penchera aussi sur la participation de la Côte d’Ivoire dans les organisations sous-régionales. Ainsi le pays quittera-t-il les organisations qui ne sont pas bénéfiques.
En lieu et place du million d’emplois promis par Dramane Ouattara, c’est le nombre de chômeurs qui s’agrandit chaque jour. Avant les représentations diplomatiques, la présidence de la République a connu un dégraissage historique de près de 1500 travailleurs. Des centaines de travailleurs du Conseil économique et social ont aussi été licenciés. De même que des agents de l’Hôtel Ivoire et de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI).
César Ebrokié