La famille de la musique ivoirienne en deuil pour la perte du « Doyen ».
La nouvelle est tombée comme une massue. On savait le doyen de la musique ivoirienne malade, mais personne ne s’imaginait que le diabète et une insuffisance cardiaque allaient finir par avoir raison de ce monument de la musique ivoirienne.
Le rossignol ivoirien s’en va en laissant à la postérité un héritage musical immense. C’est en 1955 à Paris en France que l’artiste, alors infirmier, débuta sa carrière musicale, lorsqu’il décida, face à l’envahissement des ondes radiophoniques par des sonorités ghanéennes, nigérianes et congolaises, de porter la réplique ivoirienne. S’initiant à la guitare, au clavier et au chant, il anime des soirées de la diaspora en France avant de regagner le pays natal, l’année de l’acquisition de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Dans ses valises, Amédée Pierre apporte un album, « Moussio Muossio ». Avec la mort de Amédée Pierre, la Culture ivoirienne vient de perdre une véritable bibliothèque et un patrimoine.
Adieu l’artiste. Tu n’as pas vécu inutile, ta musique continuera de dicter aux Ivoiriens qu’au-delà de nos diversités ethniques et culturelles, ils ont un seul patrimoine, la Côte d’Ivoire.