En outre accord triennal de plus de 615 millions USD, au titre de la facilité élargie de crédit.
Le montant fixé par le Conseil d’administration du FMI (Fonds Monétaire International) pour les trois prochaines années représente 120% de la part que la Côte d’Ivoire peut attendre de l’institution financière internationale. Abidjan peut d’ores et déjà toucher plus de 128 millions de dollars, soit 25% du montant approuvé.
Cette décision fait suite à la présentation par le gouvernement ivoirien, en milieu de semaine, d’une réforme importante et très attendue de la filière cacao. C’est une bouffée d’oxygène pour la Côté d’Ivoire qui, selon le FMI, pourrait prétendre à un allègement plus conséquent s’il effectuait «certaines réformes structurelles et sociales essentielles».
L’allègement de la dette pourrait être suivi d’un autre en 2012. Il sera accordé en cas de réformes satisfaisantes «dans les domaines de la gestion des finances publiques, de la gestion de la dette et de la gouvernance, ainsi que dans le secteur du café et celui du cacao».
Cette facilité de crédit accordée, arrive au moment où la Côte d’Ivoire essaye d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative des Pays pauvres très endettés. L’objectif étant d’obtenir l’allègement du service de presque la totalité de son endettement. La Côte d’Ivoire va recevoir pour le moment une aide intérimaire de 8 millions USD, au titre de l’initiative renforcée en faveur des PPTE (Pays Pauvres Très Endettés).
Le FMI parie sur un rebond de l’économie ivoirienne, l’année prochaine, jugeant réaliste le programme budgétaire 2011-2012. Mais il admet qu’il reste de grandes incertitudes: «Les dépenses resteront relativement élevées », alors que les recettes seront influencées par les effets de la crise postélectorale.
Le Fonds a encouragé le gouvernement ivoirien à mettre en oeuvre le programme conçu avec lui, qui «vise à rétablir complètement l’ordre public et à consolider la paix en favorisant la croissance économique et en créant des emplois, en particulier pour les jeunes».
A moyen terme, le FMI conseille au pays d’«améliorer le climat des affaires et l’administration des impôts, et créer la marge de manoeuvre budgétaire nécessaire pour soutenir l’investissement».