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COTE D’IVOIRE: Le ministre Paul Koffi Koffi paye les frais des tensions entre militaires « pro-Gbagbo » et le pouvoir de Ouattara

Attention aux coups de pétards! 

Le ministre auprès du Président de la République en charge de la défense, Paul Koffi Koffi, a été bloqué mardi après-midi pendant une demi-heure par des soldats qu’il venait de sensibiliser sur les mesures d’urgences prises par le gouvernement pour contenir les mouvements des militaires. Ces derniers seraient considérés comme proches de Laurent Gbagbo parce qu’ayant servi sous son régime. 

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Paul Koffi Koffi l’aurait-il échappé belle, mardi 18 novembre? En tout cas, le ministre de la Défense de Côte d’Ivoire a payé les frais du courroux des militaires ivoiriens, considérés par certains comme proches de l’ancien président Laurent Gabbo. Ces derniers ont manifesté mardi dans plusieurs villes du pays pour réclamer un avancement de solde et le paiement de leurs arriérés. Après avoir annoncé des mesures d’urgence, le ministre Paul Koffi Koffi s’est rendu dans l’après-midi, à  l’ancien camp militaire d’Akouédo (Est d’Abidjan), pour sensibiliser les soldats. Mais mal lui en a prit. Car le ministre aurait été bloqué à la sortie «pendant une demi-heure»,  par un groupe de soldats. 

Après son message, «Paul Koffi Koffi s’est vu refuser la sortie du camp par des soldats», expliquerait une source sécuritaire. Ces derniers «voulaient une réponse concrète du Président de la République» et non des mesures d’urgences annoncées par les autorités. 

Un peu plus tôt, le ministre de la Défense avait notamment déclaré, sur les antennes de la télévision nationale, que «les arriérés de solde des 476 ex-FDS seront apurés pour moitié en fin novembre 2014 et pour l’autre moitié en fin décembre 2014, les frais de missions des militaires seront apurés pour moitié en fin novembre et pour l’autre moitié fin décembre 2014, le droit au bail des 8400 caporaux leur est accordé à compter du 1er janvier 2015». 

Une discrimination à l’endroit des soldats «pro-Gbagbo»? 

Ces miliaires confrontés à un problème de paiement de leurs soldes et qui ont manifesté leur colère en colère à Abidjan, Bouaké, Daloa, et Korhogo ont un point commun: ils auraient fait carrière sous le régime Gbagbo. Ils se plaignent d’être défavorisés par rapport aux anciens rebelles intégrés dans l’armée, depuis l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir en 2011. En ce sens, ils sont considérés à tord ou à raison comme des «pro-Gbagbo».  «Nous avons accordé au président de la République un temps pour qu’il constate de lui-même les irrégularités administratives. Mais le général Bakayoko [Soumaïla Bakayoko, le chef d’état-major des armées ivoiriennes] est encore dans la peau d’un chef rebelle», a dénoncé un officier, cité anonymement. 

De fortes tensions opposent anciens rebelles pro-Ouattara et militaires de carrière au sein de l’armée. Mi-septembre, le camp d’Akouédo avait été attaqué par une douzaine d’assaillants, tous arrêtés, dont les motivations n’ont pas été rendues publiques. 

Jean OLOHOU

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