Accueilli en grande pompe par Nicolas Sarkozy.
Le président ivoirien effectue une visite d’Etat en France de trois jours, à compter de ce mercredi 25 janvier 2012. Alassane Ouattara sera accueilli en grande pompe par Nicolas Sarkozy. Une façon de réaffirmer qu’aucun nuage ne menace les excellentes relations entre Paris et Abidjan depuis l’alternance intervenue dans la douleur en Côte d’Ivoire.
La visite d’Etat d’Alassane Ouattara en France vient couronner des mois de chassés-croisés diplomatiques entre Paris et Abidjan pour sceller des retrouvailles entre la Côte d’Ivoire et son ancienne puissance coloniale. Des retrouvailles après la parenthèse d’une décennie marquée par «l’incompréhension et la méfiance», selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné.
Dix ans de tensions entre le pouvoir de l’ex-président Laurent Gbagbo et la France, aussi bien sous Nicolas Sarkozy que sous Jacques Chirac.
Lors de la crise postélectorale ivoirienne fin 2010, Paris a très vite pris fait et cause pour Alassane Ouattara. Au bout de deux semaines de guerre à Abidjan, fin mars – début avril 2011, l’intervention des forces françaises et des casques bleus de l’Onuci pour neutraliser l’armement lourd aura été décisive dans la chute de Laurent Gbagbo.
Depuis, les partisans de l’ex-chef d’Etat ivoirien ne croient pas qu’il s’agisse d’un simple «retour à la normalité entre les deux pays». Ils martèlent qu’Alassane Ouattara est un président entièrement sous la coupe de la France.
Le pouvoir actuel fait peu de cas de ces critiques.