Chef… d’oeuvre!
Le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi, au titre du ministère d’État, ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, portant statut des rois et chefs traditionnels. L’annonce a été faite par le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Nabagné Koné, porte-parole du gouvernement.
«C’est un projet important car il s’agit d’un engagement du Chef de l’État qui avait promis à ces chefs (chefs de provinces, chefs de cantons, chefs de tribus, chefs de terres, chefs de villages… ) un statut à la mesure du rôle social que ces personnes jouent dans notre société», a dit le ministre Koné Bruno. Avant d’ajouter que cette loi institue un cadre légal affirmé clairement.
Ce «qui permet de dire qui est roi, chef traditionnel, chef de village et à quoi ces rois et chefs traditionnels peuvent avoir droit de la part de l’État. Aussi est-il prévu que l’État aide ce groupement de personnalités».
Poursuivant dans ces explications, il a indiqué que ce projet de loi consolide l’enracinement du rôle social de ces institutions traditionnelles dans nos sociétés dans la quasi-totalité des régions ivoiriennes.
«Ce sont eux les premiers interlocuteurs des autorités politiques et administratives. Ils sont en même temps des régulateurs de la vie sociale de nos villages et contrées. Ce sont eux qui règlent souvent les problèmes juridiques, des conflits et représentent leurs populations. Il était donc bon que l’État en tienne compte au niveau de l’organisation pour définir qui peut porter le titre de roi, de chefs traditionnels».
Selon le ministre Koné Bruno, l’État a pris soin de définir également les modalités de l’aide et de la contribution qu’il apporte à ces personnalités. Dans ce sens, dira-t-il, il sera mis en place deux organes.
Un premier qui est l’assemblée des rois et chefs traditionnels qui va se réunir au moins une fois chaque année mais autant de fois que cela s’avère nécessaire et la chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire. Le second organe cité bénéficiera pour son fonctionnement d’une subvention payée sur le budget de l’État annuellement.
«Cela a été fait en parfait accord avec les rois et chefs traditionnels. Car cela fait plusieurs mois que nous discutons de ce texte. Il a fallu une première validation en conseil de gouvernement puis avec les personnes concernées elles mêmes. Leurs observations ont été apportées avant l’adoption du texte», a révélé le ministre. Avant d’espérer que ce projet de loi qui sera soumis aux députés rencontre leur assentiment.